Salomon Schweigger avait fait des études de théologie à l’université de Tübingen et accompagné le groupe que l’empereur de Habsbourg avait envoyé auprès du sultan ottoman, avant de se rendre à Alep, Damas et Jérusalem, et en Égypte, différents périples qu’il a racontés dans ses récits de voyage.
Salomon Schweigger avait traduit le Coran à partir de la traduction en italien de Andrea Arrivabene datant de 1547, elle-même traduite à partir de la version latine de l’abbé de cluny datant de 1141. Il publia cette traduction en 1616, intitulée « der Türcken Alcoran, Religion und Aberglauben » (le Coran des Turcs, religion et superstition), année où les pays européens craignaient une invasion ottomane et confondaient musulmans et Turcs.
Jusque là, les traductions du Coran étaient l’œuvre de prêtres ou de théologiens opposés à l’islam, bien qu’il existât aussi des traductions plus impartiales du Coran à ces différentes époques, selon les différentes motivations des traducteurs.