Si adopté, le projet de loi priverait des milliers de Musulmans qui ont fui le Bangladesh, le Pakistan et l'Afghanistan ces dernières décennies et se sont installés dans le nord-est de l'Inde de la nationalité indienne.
En vertu de ce texte, qui pourrait être présenté dès mardi au Parlement, les membres de plusieurs communautés religieuses, comme les hindous, les chrétiens et les sikhs, originaires de ces trois pays et ayant vécu au moins six ans en Inde, deviendraient Indiens.
Les manifestants ont brûlé des copies de ce projet de loi dans l’Etat d'Assam, un Etat indien de 33 millions d'habitants qui a été par le passé le théâtre de violences entre réfugiés et autochtones, qui avaient affirmé avoir perdu des terres et des emplois au profit des nouveaux arrivants.
Pour ses détracteurs, ce texte serait un cadeau aux électeurs hindous avant les législatives attendues pour dans quelques mois en Inde, dont le Premier ministre Narendra Modi est un nationaliste membre de cette communauté religieuse majoritaire dans ce pays.