Récitals de Coran à Tivaouane : Le rôle du « daara » mieux explicité

11:19 - February 07, 2016
Code de l'info: 3459011
Dans le cadre de la journée de récitals de Coran organisée sur initiative des disciples de Serigne Mansour Sy Borom Darayi dans la ville sainte de Tivaouane, le rôle du « daara » dans la construction d’une société islamique a été discuté. Les conférenciers ont également échangé sur plusieurs autres thèmes.
Sous la conduite de Serigne Bachir Ngom, trois sous-thèmes ont été choisis par les membres du comité scientifique préparatoire de la manifestation religieuse : « le "daara" comme lieu de mémorisation et d’apprentissage du Coran » ; « le "daara" instance d’apprentissage de la langue et de la culture » ; « le "daara" en tant que lieu de formation  des acteurs animateurs au service de la religion : imams, enseignants, prédicateurs, entre autres ».
Selon le conférencier, « apprendre le Coran est du reste un devoir pour tout musulman et constitue une forme de mise en relief de la parole divine, pérenne et pure ».
Pour Serigne Bachir Ngom, le « daara » est également une forme de matérialisation de la parole révélatrice de la puissance divine contre toutes les formes de falsification et de réinvention car Dieu dit : « En vérité, c’est Nous qui avons fait descendre le Coran et c’est Nous qui en sommes Gardien ».
Dès lors,  il assimile « le daara »  à « un espace de culture de l’adoration de Dieu par la participation à la pérennisation du message coranique et à son exaltation ». Pour autant, à travers les mutations actuelles qui traversent toutes les sociétés et interrogent toutes les structures, le conférencier fait noter que  les "daaras", comme toutes les autres institutions d’éducation et de formation ne sont pas épargnées ».
En effet, les « daara », subissant une tension entre l’obligation de préserver et de sauvegarder les héritages des chefs religieux soufis, doivent nécessairement prendre en compte les mutations sociopolitiques subséquentes à la mondialisation. Selon Serigne Bachir Ngom, dans un contexte marqué par des tentatives malencontreuses de falsification  et de réinvention sur mesure au service d’objectifs autres que ceux de préservation de l’idéal islamique et la légitimité d’intégrer les évolutions positives inhérentes à la dynamique des sociétés, il devient légitime de s’interroger sur le rôle du « daara » dans la construction d’une société islamique et ensuite, à partir des considérations dégagées de revisiter l’œuvre de Serigne Mansour Sy Borom Darayi en guise de modèle ».
Le conférencier de souligner que « nous postulons que les textes coraniques et la pratique des guides religieux, dont principalement notre marabout-éducateur-formateur-organisateur, Serigne Mouhamadou Mansour Sy Borom Darayi, offrent des réponses pertinentes aux interrogations légitimes que pose notre époque actuelle ». Cette journée de récitals du Coran a été saisie pour sublimer le « daara » devant les étudiants, élèves, guides religieux et notables présents à la cérémonie présidée par Serigne Habib Sy, fils du défunt Serigne Mansour Sy Borom Darayi. Le préfet et le maire de Tivaouane ainsi que les députés Cheikh Tidiane Diouf et Cheikh Ahmeth Tidiane Talla étaient représentés.
lesoleil.sn


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