Des tags islamophobes
Dans la nuit de mardi à mercredi, l’inscription « dehors ou la mort » a été tracée sur le muret clôturant la mosquée de Bron, près de Lyon. D’autres inscriptions ont également été découvertes en fin de semaine, dans le quartier de la Part-Dieu : « anti bicos, anti islam » ou encore « la milice de Lyon revient pour tuer ». Le recteur de la Grande mosquée de Lyon a déclaré à la presse : « les musulmans ont peur. Je vois pour la première fois des propos de mort écrits sur les murs de nos mosquées, sur les murs de la ville. Ils sont victimes de la double peine. D’un côté Daesh qui les menace et qui les tue et de l’autre des extrémistes qui veulent attenter à nos vies » en précisant que plus de 30 personnes de confession musulmane étaient mortes lors de l’attentat de Nice qui a fait 84 victimes.
Le soutien du préfet
En réaction, le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Michel Delpuech, s’est rendu à la Grande Mosquée de Lyon ce vendredi 22 juillet. Il a ainsi condamné ces actes et exprimé ses craintes, redoutant que cette islamophobie grandissante mène à une escalade de violence envers la communauté musulmane. Dans son discours, il compare les actes anti-musulmans aux « méthodes nazis qui conduisirent à la nuit de Cristal », faisant allusion à la réaction qui a suivi l’assassinat d’un dignitaire allemand par un juif pendant la seconde guerre mondiale, acte qui avait servi de prétexte aux nazis pour s’en prendre aux juifs.
Le préfet a également demandé avec insistance aux fidèles de « lutter contre les dérives radicales » dans l’Islam. Nous n’avons ni de responsabilité, ni de pouvoir sur cette « radicalisation », que nous appellerions plutôt un « égarement total » de ces personnes, loin de notre religion. Nous pouvons saluer ce soutien du préfet, mais faudrait-il rappeler que c’est notre gouvernement qui attise la haine des terroristes par ses choix de politique étrangère mais aussi ses lois qui nous privent de plus en plus de notre liberté de culte.
katibin