Les salafis et les wahhabites veulent détruire les cultures nationales

10:39 - October 19, 2016
Code de l'info: 3461246
Farid al-Atas, sociologue et professeur à l’université de Singapour, lors d’une réunion le 15 octobre 2016, à Kuala Lumpur, sur le salafisme et ses effets sur la société, a déclaré que les salafistes et les wahhabites voulaient détruire les cultures.

Madame Mosawi al-Rashid, membre de l’opposition au régime saoudien et professeure à la faculté de sciences politiques de l’université de Londres, et Farid al-Atas, professeur à l’université de Singapour, ont fait des discours à cette conférence organisée par le Centre de recherches orientales et asiatiques (Asiawe), avec le concours de l’université de Nottingham de Kuala Lumpur, qui rassemblait des chercheurs de plusieurs pays.    
Madame Mosawi al-Rashid a présenté l’Histoire du salafisme et les trois groupes qui le constituent, et déclaré :
« Le premier salafisme est celui d’Ibn Temiyeh, suivi par les mouvements de Jamal-o-din Afghani et Mohamad Abdeh, et ensuite par le salafisme contemporain plus politique que religieux, soutenu par l’Arabie saoudite et propagé sur les réseaux sociaux. Le régime saoudien a renforcé l’idéologie salafiste avec l’aide des religieux d’Al Azhar et cette idéologie théorisée aujourd’hui, est enseignée dans les universités islamiques de la Mecque et de Médine, aux étudiants saoudiens et étrangers. Le takfir (rejet des autres musulmans) est la pire partie de cette idéologie qui cherche à prouver par tous les moyens, sa supériorité dans les domaines politiques et idéologiques. Les pays occidentaux qui cherchent eux, a assurer leurs intérêts au Moyen Orient, ont eu un rôle important dans la constitution et le développement des groupes salafistes. En Arabie saoudite, certains salafistes estiment que le mouvement a été détourné de ses objectifs originels par la royauté saoudienne et qu’il faut revenir aux origines, sans oublier l’utilisation du wahhabisme par les Usa pour vaincre l’Urss dans la période de la guerre froide».
Farid al-Atas a déclaré que le salafisme était à l’origine de l’extrémisme qui existait cependant aussi dans les autres écoles.
« Il existe un extrémisme non physique mais tout aussi dangereux. L’Indonésie et la Malaisie ne sont plus les pays islamiques modérés dont parlait Chari’ati et les groupes qui luttent contre le wahhabisme sont parfois aussi dangereux que les groupes wahhabites eux-mêmes », a-t-il dit.
A la fin de cette conférence, les participants ont posé leurs questions aux professeurs et insisté sur la nécessité pour les religieux sunnites, de dénoncer les actes des salafistes et des wahhabites, et ont posé des questions sur l’avenir de l’Arabie saoudite, la royauté d’Oman et d’autres sujets d’actualité.
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