La volonté affichée du président Béji Caïd Essebsi de franchir un cap supplémentaire vers l’instauration d’une égalité totale entre les hommes et les femmes en Tunisie se heurte depuis quelques jours à de nombreuses oppositions.
Au sein même du pays, dans les milieux conservateurs, et par-delà ses frontières, puisque le débat a entraîné la réaction de la grande mosquée Al-Azhar du Caire, reconnue comme la plus haute autorité de l’islam sunnite.
La polémique concerne précisément la question de l’égalité devant l’héritage et celle du mariage avec un non-musulman. Une Tunisienne continue en effet d’hériter de seulement la moitié de ce qui revient à son frère, conformément à la loi coranique, et, contrairement à un homme, son mariage éventuel avec un non-musulman reste invalide aux yeux de l’État. Et ce conformément à une circulaire de 1973, que le président Essebsi s’est engagé à abroger.
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