Le religieux saoudien suspendu !

8:03 - September 25, 2017
Code de l'info: 3464167
Avec Saad al-Hijri, un haut dignitaire religieux saoudien, une chose est certaine : les préjugés sexistes ont encore de beaux jours devant eux…
Le religieux saoudien suspendu !
Ses récents propos, dénigrant les facultés intellectuelles des femmes de manière odieuse, sont tellement ahurissants et d’un autre âge que l’on en arriverait presque à se demander s’il était, lui, en pleine possession de ses moyens lorsqu’il les a proférés.

Et c’est bien là où le bât blesse, car l’éminent Saad al-Hijri avait toute sa tête quand il a asséné, sans craindre de sombrer dans un obscurantisme frisant le grotesque, que le sexe forcément faible à ses yeux a, en temps normal, « la moitié du cerveau d’un homme », et que cette moitié se réduit à un « quart » au moment de faire du shopping.

Tout cela pour aboutir à quelle conclusion si peu scientifique ? Que la gent féminine saoudienne, dont le cerveau se réduit comme peau de chagrin dès qu’elle fait ses emplettes, ne doit pas être autorisée à… conduire. Proprement renversant !

Saad al-Hijri n’a pas poussé le bouchon jusqu’à reprendre à son compte la célèbre expression « femmes au volant, mort au tournant », reliquat poussiéreux d’un temps, pas si lointain, où les femmes étaient déconsidérées dans nos propres contrées occidentales, mais son équation affligeante n’en a pas moins fait couler beaucoup d’encre sur les réseaux sociaux du royaume.

Les autorités saoudiennes ont été promptes à sévir contre ce prédicateur si mal inspiré, l’interdisant vendredi de prêcher. Désireuses d’envoyer un signal fort à l’adresse de ceux qui seraient tentés de lui emboîter le pas, elles ont indiqué, via un communiqué officiel signé du porte-parole du gouverneur de la province d’Asir, que « cette sanction est un signe montrant que les plateformes de prêche ne seront pas utilisées pour porter atteinte aux valeurs d’égalité, de justice et de respect des femmes inhérentes à l’islam ».

« Quiconque utilisera ces plateformes de prêche dans le futur pour porter atteinte à ces valeurs sera suspendu », a-t-il ajouté, en enfonçant le clou.

Frappé d’un opprobre auquel il ne devait pas s’attendre dans un royaume où, d’ordinaire, l’on ne badine pas avec le rigorisme religieux, Saad al-Hijri a argué que sa « langue avait fourché » pour tenter de sauver la face, selon le journal en ligne Sabq.

Il aurait surtout mieux fait de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de faire à ce point injure à l’intelligence de ses coreligionnaires et de susciter un tollé parmi les militants des droits de la femme.

Pris dans la tourmente, Saad al-Hijri peut toutefois compter sur le soutien sans faille des milieux ultra-conservateurs qui doivent sans doute estimer qu’il n’a pas à s’en mordre la langue, car il a parlé d’or…
oumma


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