L’objectif de ce centre tenu par des fondamentalistes hindous était de les empêcher de se marier et de vivre avec des hommes d’autres religions, en particulier avec des musulmans et des chrétiens qui figurent parmi les plus importantes minorités d'Inde. Les instructeurs qui officiaient au sein de cette prison leur martelaient, à longueur de journées, des discours sur les contradictions supposées de la Bible et du Coran afin de remettre ces femmes, en particulier celles qui avaient abandonné leur religion, sur « le droit chemin » de l'hindouisme.
Shweta a épousé un chrétien, ce qui lui a valu d'y être enfermée avec l'accord de ses parents. Après trois semaines de détention, elle a fait semblant de céder afin de pouvoir sortir. Profitant d'une sortie, elle s'est enfuie avant de déposer plainte contre ses geôliers. Une
Selon elle, plus de 60 femmes étaient détenues de la sorte depuis plusieurs années et subissaient une torture mentale et physique ainsi que des viols. « Les détenues étaient injectées d'une haine de l'islam et du christianisme », a raconté, citée par The Indian Express, Shweta à qui des menaces de mort sur son compagnon ont été faites lors de son séjour dans le centre. Celui-ci a été fermé par les autorités mais ces dernières sont toujours à la recherche de quatre de ses instructeurs, portés disparus.
L’Inde est actuellement traversée par la montée du nationalisme extrémiste hindou et les manifestations d’intolérance envers certaines minorités religieuses sont de plus en plus préoccupantes. En 2015, un député du All India Hindu Mahasabha avait proposé une stérilisation des musulmans et des chrétiens
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