Tamazight dans les mosquées algériennes

9:06 - January 14, 2018
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Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, était jeudi dernier à Bouira pour la célébration de yennayer. Lors de cette visite, le ministre a assisté au 2ème colloque national sur les valeurs du patrimoine national amazigh, avec comme thème «Histoire, civilisation et identité», organisé à la maison de la culture Ali Zaâmoum de Bouira.

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 Plusieurs intervenants ont, durant cette rencontre, mis en exergue l’histoire des origines amazighes en Algérie et son étroite relation avec l’islam. Lors de son allocution, M. Mohamed Aissa se félicitera de la décision du président de la République d’avoir décrété yennayer fête nationale : «Nous sommes venus pour célébrer, pour la première fois, yennayer de façon officielle à Bouira. Nous sommes très fiers de notre appartenance et de nos origines amazighes qui constituent l’une des constantes de l’identité nationale», annoncera-t-il. 


En visitant les stands d’expositions d’habits, d’objets et d’arts traditionnels, le ministre montrera une attention particulière sur le patrimoine amazigh. Il rappellera que les produits du terroir sont indissociables du patrimoine amazigh et révélera que désormais, les étudiants des instituts des sciences islamiques apprendront tamazight pour comprendre leurs origines et expliquer la religion et le Saint Coran dans cette langue millénaire: «Nous allons mettre en place des cours de tamazight pour améliorer le niveau des apprenants, dans le cadre du perfectionnement des connaissances des futurs imams, et ce afin qu’ils puissent dispenser les prêches en tamazight», expliquera-t-il. 


Par ailleurs, l’hôte de Bouira soulignera que cette année verra la publication du tafssir du Saint Coran en tamazight : «2018, ou plutôt 2968, verra le livre de tafssir du Saint Coran en tamazight. Nous sommes actuellement en phase d’homologation de cet ouvrage sur lequel se penchent des experts, savants, chercheurs en étroite collaboration avec les services du Haut commissariat à l’amazighité (HCA)», indiquera le ministre. Avant de quitter le hall de la maison de la culture, M. Mohamed Aissa s’engagera à remettre plusieurs exemplaires de cet ouvrage à la directrice de la Maison de la culture pour enrichir la bibliothèque. Le ministre s’est ensuite rendu à l’Institut national de la formation des cadres de l’administration des Affaires religieuses et des Waqfs. Sur place, et après avoir visité les différents services de cette administration, M. Mohamed Aissa s’adressera aux responsables en leur exigeant d’œuvrer dans l’enseignement de tamazight, en déclarant que cette langue sera enseignée dans les instituts de formation des imams relevant de son ministère : «Il est impératif que tamazight, langue officielle, soit dispensée dans la formation des imams. Pour cela, des sessions en tamazight seront ouvertes ici à Bouira mais également à Illoula à Tizi-Ouzou et Zanet El Beida à Batna. De même que nous allons généraliser des stages de recyclages et des sessions d’apprentissage et de perfectionnement en tamazight pour que les imams fassent leurs prêches en tamazight», soulignera-t-il. Le ministre a, par ailleurs, assuré que dorénavant «tamazight aura toute sa place dans la mosquée.»


 À noter que pour clore cette visite, c’est la ville de Sour El Ghozlane qui a reçu la délégation ministérielle au niveau de l’école coranique de la localité.
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