L’Indonésie et sa politique en Afghanistan
Ali Akbar Zia’i, spécialiste des questions d’Asie de l’est, dans un article intitulé « La politique étrangère de l’Indonésie, nouveau regard sur l’Afghanistan », a déclaré que l’Indonésie privilégiait le développement économique dans sa politique au sein de l’association des pays asiatiques et au Moyen orient, et que le gouvernement n’avait pas beaucoup d’intérêt pour les questions culturelles, politiques et sociales, ni de positions idéologiques face à certaines questions internationales comme la Palestine ou le Yémen.
« Cela laisse le terrain libre aux activités culturelles. L’Indonésie avait critiqué le régime saoudien pour son comportement envers les pèlerins contrairement à la Malaisie qui a des rapports stratégiques avec l’Arabie saoudite dont nous connaissons le soutien aux groupes salafistes, et les États-Unis qui étant donné leur soutien aux Talibans à l’époque de la guerre froide, et leur contribution à la formation des groupes terroristes de Daesh, ne peuvent avoir un rôle efficace dans la lutte contre le terrorisme. Ce n’est pas le cas en Indonésie où le gouvernement s’oppose avec force aux groupes extrémistes et a même emprisonné le leader du parti « Association islamique », pour protéger la culture islamique et la paix dans la région. Les relations entre l’Afghanistan et l’Indonésie, dans différents secteurs économiques, peuvent être au profit des deux pays ainsi que l’envoi d’étudiants afghans en Indonésie. La reine d’Angleterre avait promis lors d’une rencontre avec le président indonésien, de créer une université islamique destinée à lutter contre les enseignements takfiristes avec le concours des religieux sunnites, mais reste à savoir si l’Indonésie est prête à utiliser les techniques occidentales de blanchissement de certains groupes extrémistes qui sévissent au Moyen Orient, ou si elle veut utiliser ses propres méthodes. Il semble que l’entrée de l’Indonésie dans la question afghane, soit de cet ordre et que de nombreux religieux modérés indonésiens peuvent exercer une influence sur l’enseignement religieux et les écoles islamiques, et contrôler les questions relatives au djihad, aux relations entre musulmans et non musulmans, et à la modération, alors que les prescriptions occidentales et américaines sont restées sans effet. Il semble que les religieux indonésiens, étant donné leur caractère modéré, cherchent à nouer des relations avec les intellectuels pour les mettre sous le contrôle du gouvernement afghan », précise cet article.
iqna.ir/fa/news/3698635
