“Nous débattons actuellement de la nouvelle loi organique sur les associations en général où un chapitre sera consacré aux associations à caractère religieux”, a déclaré le ministre sur la ondes de la radio nationale, précisant que les associations à caractère religieux “concerneront celles des mosquées ainsi que celles de culte autre que musulman”.
Estimant qu’il “y a nécessité de garantir que l’association de la mosquée ne s’accapare pas l’autorité de l’imam”, le ministre a indiqué que l’imam doit être décrété comme “l’autorité suprême dans la gestion des mosquées, une sorte de directeur de l’établissement et de l’institution”.
Le ministre a relevé, par la même occasion, que “l’imam est déstabilisé par des pressions et par des lobbyings qui se font généralement autour de la mosquée par ces associations”, critiquant des tendances “islamo-politiques” qui essaient de s’accaparer actuellement des associations de mosquées pour “un éventuel positionnement pré-électoral”.
“C’est pourquoi nous avons décrété le gel du renouvellement des associations religieuses”, a rappelé M. Aissa, pour qui la question “ne peut être rediscutée qu’en période post-électorale”.
Pour le ministre, il s’agira de “mettre en oeuvre tout le dispositif juridique pour permettre à l’imam de poursuivre toute personne qui atteindrait à sa dignité ou déstabiliserait l’équilibre de la mosquée”, notant que l’imam devait être le “seul guide” de la mosquée.
Sur la cérémonie de béatification samedi à Oran des religieux chrétiens assassinés en Algérie durant les années 90, le ministre a indiqué que “cela jaillit des notions de l’Islam qui est ouvert sur les autres religions”, ajoutant que “l’Algérie est un pays doté de principes et de fondements d’ouverture, du vivre-ensemble et de modération qui lui permettent de s’ouvrir sur les autres religions”.
A propos de la liberté de conscience, le ministre a souligné que “la liberté d’accomplissement de culte autre que musulman est garantie constitutionnellement en Algérie à condition de respecter les lois de la République”.
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