“#Mon tapis de prière”: la contre-offensive des musulmans américains après le dernier tweet “raciste” de Trump

7:40 - January 22, 2019
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Accro aux tweets intempestifs, provocateurs, lourdingues et fielleux, à son image, Donald Trump prend un malin plaisir à jeter de l’huile sur le feu sur son réseau social préféré, de jour comme de nuit. Et peu lui importe de désacraliser chaque fois un peu plus la fonction présidentielle !
Ce n’est pas son ennui qu’il trompe en cliquant frénétiquement sur son clavier (quoique…), mais c’est plutôt sa soif de vengeance qu’il assouvit, en l’occurrence à l’encontre des migrants venus du Mexique et des musulmans du terroir qui, ne lui en déplaise, sont ses concitoyens.
 
Ce sinistre fossoyeur de la paix, en Amérique comme au Proche-Orient, a récemment dégoupillé une nouvelle grenade sur Twitter, qui a provoqué une forte déflagration émotionnelle dans la communauté musulmane américaine, et au-delà.
 
« Éleveur de frontières : Nous avons trouvé des tapis de prière ici. C’est irréel. Examinateur de Washington : des personnes viennent de nombreux pays de la frontière méridionale, dont certaines réservent une grande surprise », a tweeté Donald Trump avec un cynisme sans nom. En insinuant perfidement que les « terroristes islamistes » étaient aux portes du pays, à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, en train d’infiltrer les rangs des migrants, celui-ci a cherché à faire frémir dans les chaumières.
 
Scandalisés, les internautes se sont massivement insurgés contre cette énième flèche empoisonnée « raciste » décochée depuis la Maison Blanche. De ce déluge de condamnations a jailli une contre-offensive, chacun y allant de son tweet cinglant, corrosif, indigné et exhortant à ne pas s’en laisser conter par l’artisan des peurs de Washington et sa rhétorique haineuse.
 
« Est-ce que vous diriez cela à propos de mon chapelet ? Non, bien sûr. Pour vous, «un tapis de prière», c’est comme une arme à feu ou un sac de cocaïne, cela signifie « musulman » et « musulman » signifie « criminel ». # MyPrayerRug … », s’est emporté Ahmed Rehab, le directeur du Conseil sur les relations américano-islamiques (CAIR) à Chicago et grand initiateur de la contre-attaque virtuelle.
 
 
Son tweet outré, qui a renvoyé Donald Trump à sa démagogie de caniveau et sa politique funeste de la bouc-émissarisation, a donné le ton de la campagne au titre tout trouvé : « #Mon tapis de prière ».
 
.@realDonaldTrump continues his hateful onslaught against Muslims. Through his fearmonngering he spreads division in America. A prayer rug isn’t nefarious but Trump’s hate rhetoric is, don’t be fooled. #myprayerrug pic.twitter.com/hwFoxaeVh3
 
— Muhammad Akbar (@M_T_Akbar) January 18, 2019
 
“Il poursuit son attaque haineuse contre les musulmans. Par ses propos alarmistes, il propage la division en Amérique. Un tapis de prière n’est pas malhonnête, mais la rhétorique haineuse de Trump l’est, ne soyez pas dupes”
 
Trump is using an article that sources a single anonymous rancher to insinuate that "people who use prayer rugs" (wink wink nudge nudge) are coming across the southern border.
 
He can't say terrorists outright because his administration already tried, and it blew up in their face pic.twitter.com/2lq9sioaJ7
 
— Robert Maguire (@RobertMaguire_) January 18, 2019
 
“Trump utilise un article qui se réfère à seul éleveur anonyme pour insinuer que “les gens qui utilisent des tapis de prière” viennent de l’autre côté de la frontière sud. Il ne peut pas parler de terroristes, parce que son administration a déjà essayé, et ça leur a explosé au visage“.
oumma
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