La ligue des oulémas du Sahel préconise l’accroissement des actions caritatives pour tous

7:17 - March 18, 2019
Code de l'info: 3469035
La Ligue des oulémas, prêcheurs et imams des pays du Sahel, a recommandé, la semaine dernière à Abidjan, la promotion de la culture de tolérance en Islam, à travers l’action caritative, afin d’apporter un bien pour tout être humain, sans distinction de race, de religion ou de couleur de la peau.

Il s’agit d’une des recommandations de cette Ligue, qui tenait son 9eme atelier dans la capitale ivoirienne sous le thème : « le rôle des leaders religieux dans la promotion du développement local pour la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent ».


L’atelier qui a regroupé une dizaine de pays africains (du Maghreb, du Sahel et de la cote atlantique), a également recommandé la réhabilitation des Waqfs et de la Zakat, en tant qu’institution et les orienter vers le développement. « Promouvoir l’action caritative jusqu’à lui donner un caractère institutionnel et officiel, afin qu’elle s’inscrive dans les mœurs des individus et des sociétés de la région », précise le communiqué issu de la rencontre d’Abidjan.


La Ligue des oulémas qui a bénéficié du soutien de l’Unité de Fusion et de Liaison (UFL), du Centre Africain des Recherches sur le Terrorisme (CAERT),la Mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) et du Centre Africain d’Etude sur l’Insécurité et le Terrorisme en Afrique (CISSA), a recommandé aux pays du Sahel, victimes de l’insécurité, de vulgariser, en termes de connaissance, tout ce qui a trait aux mécanismes de financement, inspirés de la charia, dans le domaine du développement local, afin de faire en sorte que les leaders religieux soient plus actifs et plus presents dans la société, par leurs orientations et leur encadrement auprès des populations dans le domaine du développement local, en impliquant la junte féminine.


« Organiser des sessions de formation au profit des imams, afin de les sensibiliser sur le rôle des leaders religieux pour le développement de la société et sa préservation contre l’un des vecteurs de la radicalisation et l’extrémisme violent, à savoir la pauvreté », est aussi l’une des recommandations des participants à l’atelier d’Abidjan.


Durant cet atelier de deux jours, les participants sont revenus sur les principales questions liées au développement local et son rôle vital et effectif dans le cadre de la lutte contre le radicalisme et l’extrémisme violent. Les débats ont porté sur la vision de l’Islam concernant le développement et son exhortation à mettre, autant le génie de l’homme que les moyens licites, à contribution afin d’améliorer les conditions de vie de la société. Les débats ont été enrichis par un exposé des différentes expériences de certains pays membres de la Ligue, dans le domaine de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent à travers des programmes pratiques de développement local.


En marge des travaux de cet atelier et concernant le projet d’élaboration du manuel de bonnes pratiques pour l’enseignement religieux, les participants ont débattu d’un certain nombre de termes et de concepts, en rapport avec le sujet et qui leur serviront de base pour la rédaction dudit manuel.


Le Niger était représenté à cet atelier, par le Conseiller en matière religieuse du Premier Ministre, Cheikh Malam Namadina Ousseini.

anp.ne

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