
Selon al-Qahira, la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre le jeune homme debout devant plusieurs statues pharaoniques, récitant à voix haute des versets de la sourate Ghafir relatifs à l’histoire de Moïse (as) et du Pharaon, évoquant l’incroyance des anciens Egyptiens. Cette scène a surpris plusieurs visiteurs et employés du musée.
Les autorités examinent actuellement la séquence pour déterminer l’identité précise du jeune homme, ses motivations, ainsi que les circonstances et la date du tournage.
Le ministère du Tourisme et des Antiquités a précisé que, bien que cet acte ne constitue pas une faute religieuse, il est jugé inapproprié sur le plan culturel et civilisationnel. Le Grand Musée, dédié à l’ancienne civilisation égyptienne, ne doit pas être utilisé comme décor pour attirer des audiences sur les réseaux sociaux.
Réaction religieuse
Hisham Rabi‘, secrétaire des fatwas à Dar al-Iftaa, a rappelé que la récitation du Coran est l’une des plus grandes formes d’adoration, à condition qu’elle soit réalisée dans un lieu digne et avec pureté d’intention. Il a cité le verset : « Récitez donc ce qui [vous] est possible du Coran. » (sourate al-Muzzammil, 20).
Il a toutefois condamné l’usage de la récitation comme moyen d’ostentation ou de message implicite, estimant qu’elle ne doit ni servir à se mettre en scène ni à dénoncer un lieu historique. Le Coran, a-t-il souligné, est un livre de guidance et de miséricorde, non un instrument de blâme ou de provocation.