Les efforts d’une Omanaise pour l'éducation des mères et des élèves des zones reculées
Cette enseignante omanaise qui a évoqué l'idée de ce projet mené pour l'éradication de l'analphabétisme dans les villages, a remporté le Prix « Sultan Qaboos » du bénévolat.
Au sujet de ce projet, elle a déclaré : « Je m'appelle Zahra bint Salem Al-Aufiya, je suis originaire de la ville d'Al-Humra dans la province d'Al-Dakhiliyeh. J'ai commencé ces activités en 2007 et en 2017, j’ai été proposée pour le Prix Sultan Qaboos du travail bénévole. Je ne m'attendais pas à remporter ce prix qui a permis que les gens connaissent davantage ce projet.
J'ai commencé en enseignant à des élèves de 5 ans et moins, à mémoriser le Coran à la maison. Puis quand j’ai eu plus de temps libre, je me suis portée volontaire pour enseigner aux enfants des voisins, qui étaient environ une vingtaine. La nouvelle s'est répandue et les parents ont commencé à amener leurs enfants de régions plus éloignées.
J’ai commencé par enseigner dans les zones montagneuses reculées qui à cette époque, n'avait pas d'écoles pour enseigner le Coran ni de jardins d'enfants ni d'écoles maternelles.
Après avoir publié des informations sur l'éducation des enfants, une des écoles m'a invitée à enseigner dans ses locaux. Le niveau des compétences en lecture et en écriture des élèves était très faible car ils venaient de villages de montagne et n'avaient pas fréquenté l'école maternelle. Je me suis rendue chez eux avec le chauffeur qui amenait ces enfants. J'ai rencontré les mères et j'ai commencé à enseigner aux enfants et aux mères, en même temps. Pendant deux ans, j'ai enseigné le Coran aux mères des villages de montagne, et à l'école. Après cela, j'ai recruté des enseignantes dans ces villages, qui avaient obtenu le diplôme général, pour qu’elle enseignent aux enfants d'âge préscolaire ainsi qu'aux mamans.
Pour surmonter les défis financiers, j'ai commencé à travailler dans le domaine culinaire pour assurer les dépenses et les cadeaux aux étudiants. Je cuisinais chez moi et vendais ce que j’avais cuisiné dans des écoles. Les bénéfices du projet de cuisine étaient utilisés pour acheter des livres, du matériel pédagogique, de la papeterie et des cadeaux pour les enfants et les enseignantes.
Aujourd'hui, ce projet comprend 22 classes dans différents villages, et 40 enseignantes. Un grand nombre de mères ont mémorisé des parties du Coran et les élèves ont acquis de bonnes compétences en lecture et en écriture, certains ont même mémorisé des sourates entières du Coran.
