Génocide à Gaza : deux synagogues attaquées en Turquie
La synagogue Signora Giveret, ou synagogue La Signora (Geveret), a été construite par la marchande portugaise Donna Gracia Mendes au XVIe siècle, tandis que la synagogue Algazi a été construite par Ishak Algazi en 1724. Actuellement, environ 2 000 Juifs vivent dans la ville d’Izmir.
Les auteurs de l’acte de vandalisme ont peint des empreintes de mains ensanglantées et écrit « 5,60 » avec de la teinture rouge sur les portes des deux synagogues. Une personne a été arrêtée en relation avec l’incident. Selon M. Bianet , le 5.60 peint sur la porte de la synagogue pourrait être une référence au verset 5:60 du Coran.
Ce verset se lit comme suit : « Dois-je vous informer de ceux qui méritent de la part d’Allah un châtiment plus terrible que celui des rebelles ? Ce sont ceux qui ont mérité la condamnation et le mécontentement d’Allah, certains étant réduits à l’état de singes et de porcs et adorateurs de fausses divinités. Ceux-là sont bien pires et bien plus éloignés du droit chemin ». Selon l’interprétation du Coran par la présidence turque des affaires religieuses (Diyanet), le contexte du verset indique qu’il s’agit des Juifs.
Les Juifs de Turquie vivent dans la peur depuis le début du conflit à Gaza, a déclaré Nesim Bencoya, coordinateur du projet d’ héritage juif d’Izmir, à un autre portail d’information local, bianet. « Nous n’étions pas présents ce jour-là, mais nous avons été informés de l’incident par une photo qui nous a été envoyée, a-t-il déclaré. Quelqu’un est venu et a dessiné des signes de mains sanglants sur les deux portes avec de la peinture rouge et a écrit ’5.60’ avec un chiffre. « Je ne sais pas ce que cela signifie, peut-être un code, a-t-il ajouté. Quelqu’un m’a dit qu’il pouvait s’agir d’un verset du Coran, mais je n’ai pas cherché à savoir. »
L’incident s’est produit le jour de l’anniversaire du 7 octobre », a rappelé M. Bencoya, avant d’ajouter : « Bien sûr, il y a des choses contre lesquelles il faut protester et tout le monde a le droit de protester, mais blâmer les Juifs de Turquie pour la politique du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ou les exposer à de tels actes de haine est extrêmement injuste et peut avoir de mauvaises conséquences. » « Ils ont détruit deux portes vieilles de 200 ans... Compte tenu de tous ces événements, nous pouvons dire que les juifs de Turquie vivent sur le fil du rasoir », a poursuivi Mme Bencoya.
« Ils sont constamment sur leurs gardes et doivent surveiller leurs arrières. Ils ne savent pas ce qui se passera demain. Ce sentiment d’anxiété est très mauvais, pourquoi devraient-ils vivre ainsi ? Personne ne devrait vivre comme ça », conclut-il.
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