Dans un communiqué relayé par l’agence Anadolu, le comité a dénoncé une « politique systématique » visant à affaiblir la présence chrétienne sur la terre sainte et à vider le pays de ses institutions religieuses. L’alerte intervient après que les autorités israéliennes ont gelé les comptes bancaires de l’Église orthodoxe et imposé de lourdes taxes sur ses propriétés. Une mesure qui, selon le communiqué, menace la capacité de l’Église à poursuivre ses missions spirituelles, sociales et humanitaires.
Le comité a également dénoncé les attaques contre les terres de l’Église orthodoxe près du monastère Saint-Gerasimos, à l’Est de Jéricho, où l’expansion des colonies israéliennes se poursuit. Selon lui, ces projets de colonisation constituent une menace directe pour l’identité historique et religieuse de la région et s’inscrivent dans un plan plus large visant à effacer la mémoire historique palestinienne.
« Ces actions représentent une violation flagrante du statu quo historique ainsi que des lois et accords internationaux », a insisté le comité. Il a ajouté que le silence de la communauté internationale et des églises du monde entier pourrait être interprété comme un feu vert à la poursuite de ces pratiques jugées « injustes ».
L’Autorité palestinienne appelle ainsi les institutions chrétiennes et les organisations internationales à prendre des mesures politiques, juridiques et médiatiques urgentes pour protéger la liberté de culte et la mission humanitaire des églises.
Ces dernières années, les autorités israéliennes ont déjà accru la pression sur les institutions chrétiennes de Jérusalem, notamment par l’imposition de taxes et la facilitation de la prise de contrôle de biens ecclésiastiques par des colons israéliens, comme dans le quartier de Bab al-Khalil, dans la vieille ville.