Répétition de la guerre de Mouteh dans la région de Damas

10:36 - November 29, 2011
Code de l'info: 2230782
Article(IQNA)- La victoire des Frères musulmans en Egypte, les bouleversements en Arabie saoudite, au Proche orient et au nord de l'Afrique, annoncent la répétition de ce qui s'est passé en Iran, il y a trente ans.
L'influence des Alawites en Syrie inquiète depuis longtemps les Wahhabites ainsi que l'attention de la Syrie aux frères musulmans de Palestine, et a poussé les pays européens à s'ingérer dans les affaires intérieures de ce pays.
Ce complot a échoué grâce à la vigilance des responsables syriens permettant à la Syrie de rester la clé de voute des évolutions régionales.
Les régimes arriérés arabes du Qatar, du Bahreïn et d'Arabie saoudite, font partie des 22 membres de l'association qui souhaite la chute de Basher Asad et craint la victoire des Frères musulmans en Egypte, et a tout fait pour reculer les élections.
Il existe trois possibilités pour la Syrie, la chute du régime Alawite serait un réconfort pour le régime sioniste très allergique aux mouvements de libération dans la région alors que les Alawites ont sauvé la Syrie des dictateurs après le retrait des Français.
La présence de ce gouvernement Alawite au sein des pays arabes ne plait ni aux sunnites ni aux Turcs. C'est pour cette raison qu'ils soutiennent les émeutiers et souhaitent le retrait de Basher Asad.
La victoire des Frères musulmans en Egypte, les bouleversements en Arabie saoudite, au Proche orient et au nord de l'Afrique, annoncent la répétition de ce qui s'est passé en Iran, il y a trente ans.
Les cris d'Allaho Akbar lacés du haut des minarets à Damas et à Tartus, à coté des hauteurs du Golan, et la lutte contre le régime sioniste, ont redonné à la Syrie l'importance internationale qu'elle mérite.
La Syrie aujourd'hui, traverse une étape décisive de réformes.
La force des pressions de l'Europe, des Usa et des pays arabes contre la Syrie dépend de leurs relations économiques et politiques avec Damas. Certains éléments qui ne représentent aucune force, tentent d'augmenter leur influence en se ralliant au camp des Usa et de l'Arabie saoudite.
Les pressions économiques n'auront aucune influence tant que Basher Asad réussira à préserver le calme dans le pays.
Des sanctions contre un pays qui a des relations étroites dans le domaine économique, avec les 22 membres de la Ligue arabe, risqueraient d'avoir de graves conséquences dans ces pays.
Les sanctions des pays arabes contre la Syrie ont donc plutôt un aspect psychologique.
Le régime sioniste et les pays occidentaux se sont rendu compte qu'ils avaient besoin des pays arabes pour exercer leur politique dans la région, comme cela a été le cas en Libye. L'Occident a lancé un nouveau jeu en se servant de la Ligue arabe, qui ne plaira pas assurément aux peuples de la région.
Un des points étonnant de la situation en Syrie est la distribution des forces en présence. Les opposants de Basher Asad ne représentent aucune coalition et la Turquie en les reconnaissant, tente de jouer un rôle de soutien à "une majorité", mettant en danger les relations entre les deux pays. La Turquie doit donc compter sur le soutien des Occidentaux et d'Israël.
Cependant les forces syriennes ne se laisseront pas prendre au piège et tromper par les ennemis. Peut-être que l'avenir de la Syrie sera comme celui de la guerre de Mouteh au début de l'islam, où l'immense troupe romaine a été obligée de faire demi tour grâce à la perspicacité des musulmans.
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