Cette attaque, survenue le 13 juin, a visé plusieurs installations militaires et nucléaires iraniennes, ainsi que des responsables militaires, des scientifiques et des civils. L’Iran y a répondu par des frappes précises contre des cibles israéliennes dans les territoires occupés et une base américaine au Qatar. Après douze jours d’escalade, un cessez-le-feu unilatéral proposé par Washington a été annoncé.
Mohamed Azmi a vivement critiqué la réaction fragmentée et insuffisante du monde islamique face à cette agression, qu’il qualifie de test décisif pour l’unité de l’Umma. Selon lui, bien que plusieurs pays musulmans aient publié des déclarations de condamnation ou pris des initiatives diplomatiques, il a manqué une coordination réelle, un front uni et des actions concrètes.
Il a également dénoncé le silence de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) face aux attaques contre des installations nucléaires civiles iraniennes, qualifiant cela de manquement choquant à ses devoirs.
Le chercheur malaisien pointe du doigt la partialité structurelle des institutions internationales, notamment le Conseil de sécurité de l’ONU, paralysé par le droit de veto des grandes puissances. Cette impunité systémique, selon lui, permet à Israël de poursuivre ses politiques d’occupation, d’apartheid et même de génocide, sans conséquences.
Pour y faire face, Mohamed Azmi propose une stratégie multidimensionnelle. Il appelle les pays musulmans à créer des coalitions diplomatiques parallèles à travers l’OCI, les BRICS, le Mouvement des non-alignés ou encore l’ASEAN.
Il recommande également de lancer une chaîne médiatique islamique indépendante, de former un pacte de défense collective entre États musulmans, d’assurer une souveraineté économique notamment dans les domaines de l’énergie et de la technologie, et de renforcer juridiquement l’OCI pour qu’elle puisse engager des poursuites devant les juridictions internationales.
Il conclut en affirmant que seul un sursaut stratégique, institutionnel et collectif permettra de défendre les droits et la sécurité des nations musulmanes. La solidarité verbale ne suffit plus : il faut bâtir un front uni, autonome, capable de résister aux agressions et de faire entendre la voix de la justice à l’échelle mondiale.