Selon Arabi21, depuis le 7 octobre 2023, 94 % des demandes israéliennes de suppression de publications ont été approuvées par Meta. Cette entreprise serait responsable de la plus vaste opération de censure numérique contemporaine, avec plus de 90 000 publications supprimées à la demande d’Israël.
Les données internes de Meta, obtenues par DropSite News, indiquent que les requêtes israéliennes ne se limitent pas aux territoires occupés : elles visent aussi des contenus émanant d’utilisateurs dans des pays tiers, notamment arabes et musulmans. Israël classe systématiquement ces publications comme incitatrices à la violence ou liées au terrorisme, sans description précise du contenu signalé.
Depuis octobre, Meta a également intensifié sa censure automatisée, impactant près de 38,8 millions de publications. Des lanceurs d’alerte confirment que les contenus pro-palestiniens sont majoritairement supprimés sans intervention humaine, même s’ils ne violent pas les règles officielles.
Un rapport de Human Rights Watch a d’ailleurs révélé que 1 049 des 1 050 publications supprimées soutenaient pacifiquement la Palestine. Ce système soulève des inquiétudes majeures concernant la liberté d’expression et la neutralité des plateformes numériques.