Selon Al-Quds al-Arabi, cette initiative, baptisée « Marche mondiale vers Gaza », est portée par un large éventail d’organisations de défense des droits humains, de syndicats et de mouvements de solidarité.
Selon Seif Abou Kachk, président de la Coalition mondiale contre l’occupation, cette action vise à stopper le génocide en cours, permettre l’entrée immédiate de l’aide humanitaire et mettre fin à un siège injuste. Plus de 10 000 personnes, venant de tous horizons, y compris de pays occidentaux, ont annoncé leur participation. L’action repose sur une coordination géographique, une traduction multilingue et une logistique bien structurée.
Le principal objectif est d’acheminer de la nourriture, des médicaments et du carburant à Gaza via le point de passage de Rafah, où des milliers de camions humanitaires sont bloqués. Les organisateurs exigent également l’ouverture permanente d’un corridor humanitaire sécurisé.
Cette mobilisation veut aussi dénoncer le silence complice de certains gouvernements face aux crimes commis. Des appels ont été lancés aux parlementaires et responsables politiques pour qu’ils fassent pression sur leurs États respectifs.
L’avocate allemande Melanie Schweitzer souligne que cette marche est une action entièrement civile, non soutenue par des États. Les participants — médecins, militants ou simples citoyens — autofinancent leur engagement. Après un rassemblement prévu au Caire, ils rejoindront Al-Arish, puis marcheront jusqu’à Rafah à partir du 12 juin.
Abou Kachk a rappelé : « Si les Gazaouis survivent depuis des mois sans ressources, nous pouvons endurer un chemin difficile pour leur témoigner notre solidarité. » Pour Karen Monaghan, militante irlandaise, cette marche est un cri contre la famine imposée à plus de deux millions de civils.