Le halal, un marché deux fois plus important que le bio
Selon le site lessentieldeleco, la croissance repose avant tout sur la consommation domestique. Plus de 12 millions de foyers achètent régulièrement des produits halal, dont 3 millions de consommateurs non musulmans. Cette ouverture témoigne d’un changement des habitudes : le halal n’est plus perçu uniquement comme une exigence religieuse, mais aussi comme un gage de qualité et d’éthique. La consommation est particulièrement marquée chez les moins de 35 ans, qui privilégient les produits surgelés et la restauration rapide.
L’alimentaire reste le pilier du marché. En grande distribution, les ventes halal ont atteint 524 millions d’euros en 2025, tandis que la restauration rapide pèse 1,7 milliard. L’exemple de l’enseigne Quick, dont la conversion au halal a doublé le chiffre d’affaires, illustre cette rentabilité. Côté industriel, Isla Délice domine avec près de 40 % des parts de marché, tandis qu’Oriental Viandes mise sur la diversification.
Le secteur a montré une résilience face à l’inflation de 2023, malgré une forte hausse des prix. Depuis 2024, les volumes repartent à la hausse, confirmant l’adaptation des consommateurs.
Cependant, des obstacles freinent l’exportation. La multiplicité des organismes de certification et les capacités limitées d’abattage compliquent la structuration du marché. À cela s’ajoutent des fraudes récurrentes, qui fragilisent la confiance des consommateurs.
Face à ces défis, la filière se professionnalise avec la mise en place de formations et de certifications renforcées. Elle représente désormais plusieurs milliers d’emplois directs et indirects, et se prépare à saisir les opportunités offertes par un marché mondial en pleine expansion.
