Selon arabi21, Arturo Scotto a qualifié la politique italienne de « retardataire » par rapport aux positions européennes et internationales, et a dénoncé le soutien continu de Rome à Benjamin Netanyahou, malgré les massacres en cours.
Selon lui, l’Italie n’a pas seulement échoué à rejoindre les pays européens ayant reconnu l’État de Palestine, tels que la France ou l’Espagne, mais a aussi poursuivi ses livraisons d’armes à Israël. Il a accusé le gouvernement d’adopter une politique d’inaction et de « double standard » qui, à terme, mine la crédibilité de l’Occident.
Scotto a insisté sur la nécessité d’un changement de cap : « Ce dont nous avons besoin, c’est d’aller vers la reconnaissance claire de la Palestine. Les Palestiniens ne peuvent être considérés comme un peuple de trop », a-t-il affirmé, reprenant l’argument déjà exprimé par Emmanuel Macron.
Le député a souligné que, contrairement au gouvernement, la société italienne s’engage activement pour la cause palestinienne. Manifestations massives, mobilisations dans les écoles, universités et usines témoignent, selon lui, de l’émergence d’une nouvelle génération déterminée à défendre les droits d’un peuple privé de terre et de souveraineté.
Toutefois, il a rappelé qu’une partie des élites politiques et économiques continue de voir en Israël un allié stratégique « non négociable ». Mais cette tendance, a-t-il estimé, s’effrite face à une opinion publique choquée par les atrocités commises à Gaza.
Enfin, Scotto a salué les récentes reconnaissances diplomatiques de la Palestine, tout en soulignant qu’elles demeurent insuffisantes sans mesures concrètes : sanctions, pressions politiques et embargo militaire. Selon lui, seule une telle démarche pourrait mettre fin à une guerre qui accentue chaque jour l’isolement moral et politique d’Israël sur la scène internationale.