Selon le site uinjkt.ac.i, cette recherche, réalisée dans le cadre du projet international REACT (Religious Environmental Action), vise à identifier et promouvoir les pratiques écologiques inspirées par les enseignements religieux, notamment islamiques.
L’étude, menée dans sept provinces et auprès de seize communautés musulmanes rurales, a mobilisé 103 chercheurs, dont 67 hommes et 36 femmes. Basée sur des entretiens, des observations de terrain et des analyses documentaires, elle met en lumière les facteurs déterminant le succès des initiatives écologiques locales.
Selon le coordinateur du projet, Dr Tesariono, trois éléments principaux expliquent l’efficacité de ces innovations : l’engagement actif des citoyens, la participation des institutions religieuses — imams, prédicateurs et organisations islamiques — et le rôle des entrepreneurs locaux dans la promotion du changement social.
Les résultats révèlent que les communautés musulmanes d’Indonésie développent des approches uniques face aux défis climatiques, combinant tradition religieuse et responsabilité environnementale. De nombreuses campagnes inspirées par les valeurs islamiques — telles que le mouvement « Islam vert » — se multiplient à travers le pays pour encourager un mode de vie durable.
Dans le même esprit, le Conseil des oulémas d’Indonésie a émis des fatwas condamnant les pratiques nuisibles à l’environnement, contribuant ainsi à une prise de conscience nationale. Cette mobilisation collective fait de l’Indonésie, à la fois le pays musulman le plus peuplé et l’un des grands émetteurs de gaz à effet de serre, un modèle de référence pour une action écologique inspirée par la foi.