
Selon Al-Watan, le programme, diffusé dans le cadre d’un vaste concours national de récitation et de psalmodie du Coran, a permis de retracer la vie, l’œuvre et l’influence durable de ce grand qari disparu.
L’émission a également été marquée par des interventions officielles, familiales et institutionnelles, ainsi que par l’annonce d’un important soutien financier destiné à renforcer la pérennité du projet et la transmission de l’école égyptienne de la tilawa.
Le parcours coranique de Cheikh Mahmoud Ali Al-Banna
Le reportage présenté par Esaad Younes, personnalité médiatique égyptienne, est revenu sur la biographie de Cheikh Mahmoud Ali Al-Banna. Né en 1926 dans le village de Shobra Bas, situé dans la ville de Shebin El-Kom, gouvernorat de Menoufia, il a très tôt été immergé dans un environnement profondément attaché au Coran. Son apprentissage a commencé au kuttab de son village, où il a mémorisé le Livre saint et développé progressivement les bases de sa voix et de sa maîtrise des règles de la récitation.
Au fil des années, Cheikh Al-Banna a enrichi sa voix d’une grande finesse mélodique et spirituelle. Il évoluait avec aisance entre les maqamat, donnant à ses récitations une dimension à la fois esthétique et intérieure. Cette capacité à allier rigueur, beauté et sincérité lui a permis de s’imposer comme l’un des plus grands récitateurs d’Egypte et du monde islamique, laissant une empreinte durable dans la mémoire collective et dans l’histoire de la tilawa.

Participation du fils d'Al-Banna à l'émission
L’émission a également accueilli Cheikh Ahmed Mahmoud Ali Al-Banna, fils du célèbre récitant, qui a exprimé sa profonde gratitude pour l’hommage rendu à son père. Il a souligné que cette reconnaissance constituait à la fois un honneur et une lourde responsabilité : celle de poursuivre la mission de son père au service du Coran et de contribuer à la préservation et à la renaissance de l’école égyptienne de récitation.
Cheikh Ahmed a rappelé que l’Egypte demeure une terre féconde de talents coraniques, dotée de voix remarquables qui méritent d’être découvertes, encadrées et valorisées. Selon lui, le fait d’honorer les grands récitateurs du passé dans « Dawlat Al-Tilawa » permet non seulement de mieux faire connaître leur héritage, mais aussi d’offrir des modèles inspirants aux jeunes générations engagées dans la voie de la récitation.

Un beau soutien financier
Dans ce même esprit, Oussama Al-Azhari, ministre égyptien des Waqfs, a rendu un vibrant hommage à Cheikh Mahmoud Ali Al-Banna, le qualifiant de l’une des étoiles les plus brillantes du ciel de la récitation coranique. Il a affirmé que ses tilawas étaient une source d’inspiration et de joie pour les Egyptiens, car elles associaient une voix exceptionnelle à une profonde beauté spirituelle. Pour le ministre, Cheikh Al-Banna incarnait une école unique, dont la sincérité et l’impact ont marqué des générations entières.
Par ailleurs, l’émission a été marquée par l’annonce d’un soutien financier majeur. L’homme d’affaires égyptien Hicham Talaat Moustafa a décidé d’accorder dix millions de livres égyptiennes au programme « Dawlat Al-Tilawa ». Cette contribution vise à soutenir la relance de la tradition égyptienne de la récitation coranique, à renforcer le rayonnement culturel et spirituel du pays et à accompagner la formation de futurs talents. Le ministère des Waqfs et la société médiatique « Al-Mottahida » ont salué ce geste, soulignant qu’il ouvre de nouvelles perspectives de participation et de financement pour les prochaines saisons de l’émission.