M. A’vani a expliqué : « Dans les pays islamiques la philosophie est une philosophie occidentale mais en Iran, elle a le sens particulier d’un capital spirituel et d’une sagesse qui a influencé la vision du monde, la politique et la littérature, et a une relation particulière avec la religion. Avant l’islam, les Iraniens étaient monothéistes et croyaient à la résurrection.»
« Dans toutes les religions, a-t-il indiqué, les prophètes ont été ceux qui enseignaient la sagesse. L’islam est une religion mondiale qui croit à tous les prophètes. En Iran, partout où existait un centre gouvernemental, un centre philosophique était aussi créé et de grands penseurs en sont sortis comme Fârâbî et Avicenne, auteur d’un livre sur la philosophie orientale dont les sources ne sont pas grecques.»
« Avicenne n’était pas sûr que la philosophie grecque parviendrait à des résultats alors qu’en islam, la science et l’action vont de paire. Quand Téhéran devint la capitale de l’Iran, cette ville devint en moins de dix ans, au début du règne de Fat’ali Shah, un centre philosophique, avec la venue d’Abdoullah Zonouzi, la création du centre de Qom, la rédaction par des Iraniens, des grands livres de hadiths sunnites et des livres de références chiites, sans oublier les grands poètes iraniens qui étaient aussi de grands philosophes. L’art iranien a toujours été une manifestation des concepts philosophiques, et Fârâbî a rédigé un livre sur la musique qui était pour Molana, une manifestation paradisiaque. C’est la présence en Iran, de ministres éclairés et de grands religieux qui a évité le règne des tyrans », a-t-il dit.