Les méthodes du Coran pour la discussion

Ali Ramazan al-Loussi, chercheur coranique irakien et professeur à l’université islamique de Londres, dans un entretien avec l’Agence iranienne de presse coranique, a déclaré qu’une des méthodes du Coran était l’éveil des consciences.

« Le dialogue est un sujet important en islam car les êtres humains sont naturellement portés aux discussions. L’islam veut que les êtres humains réfléchissent librement et parviennent à la vérité. Plusieurs dialogues sont présentés dans le Coran comme le dialogue entre Caïn et Abel. L’islam n’accepte pas l’imitation dans les principes élémentaires de la foi comme le monothéisme, la prophétie, l’Imamat, la résurrection et la foi en la justice divine. Après le hadith Tharalayn, rapporté du prophète :
«إِنِّی تَارِكٌ فِیكُمُ الثَّقَلَیْنِ مَا إِنْ تَمَسَّكْتُمْ بِهِمَا لَنْ تَضِلُّوا- كِتَابَ اللَّهِ وَ عِتْرَتِی أَهْلَ بَیْتِی وَ إِنَّهُمَا لَنْ یَفْتَرِقَا حَتَّى یَرِدَا عَلَیَّ الْحَوْضَ»
et l’exclusion des Ahl-ul-Bayt (as) de la scène politique, les saints Imams (as) ont recouru aux dialogues et aux discussions avec les leaders des différents groupes philosophiques de leur époque, pour présenter les vérités de l’islam.
Ces discussions étaient parfois même financées par les dirigeants omeyyades et abbassides qui cherchaient par là à briser la réputation des Imams (as) qui sortaient toujours vainqueurs de ces réunions.
Le Coran ordonne au prophète (as) de discuter avec les opposants :
: Saba 24      «قُلْ مَنْ يَرْزُقُكُمْ مِنَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ قُلِ اللَّهُ وَإِنَّا أَوْ إِيَّاكُمْ لَعَلَى هُدًى أَوْ فِي ضَلَالٍ مُبِينٍ»
۲۵ Saba  : «قُلْ لَا تُسْأَلُونَ عَمَّا أَجْرَمْنَا وَلَا نُسْأَلُ عَمَّا تَعْمَلُونَ»

pour réveiller les consciences et les cœurs.
Le modèle de discussion d’Abraham rapporté aux versets 75, 76, 77, 78 et 79 de la sourate Anham :

«وَكَذَلِكَ نُرِي إِبْرَاهِيمَ مَلَكُوتَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ وَلِيَكُونَ مِنَ الْمُوقِنِينَ»
«فَلَمَّا جَنَّ عَلَيْهِ اللَّيْلُ رَأَى كَوْكَبًا قَالَ هَذَا رَبِّي فَلَمَّا أَفَلَ قَالَ لَا أُحِبُّ الْآفِلِينَ»
«فَلَمَّا رَأَى الْقَمَرَ بَازِغًا قَالَ هَذَا رَبِّي فَلَمَّا أَفَلَ قَالَ لَئِنْ لَمْ يَهْدِنِي رَبِّي لَأَكُونَنَّ مِنَ الْقَوْمِ الضَّالِّينَ»
«فَلَمَّا رَأَى الشَّمْسَ بَازِغَةً قَالَ هَذَا رَبِّي هَذَا أَكْبَرُ فَلَمَّا أَفَلَتْ قَالَ يَا قَوْمِ إِنِّي بَرِيءٌ مِمَّا تُشْرِكُونَ»
«إِنِّي وَجَّهْتُ وَجْهِيَ لِلَّذِي فَطَرَ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضَ حَنِيفًا وَمَا أَنَا مِنَ الْمُشْرِكِينَ»

est un dialogue qui invite à la réflexion et à la conclusion du rejet du polythéisme. C’est aussi le cas dans les différents récits sur les autres prophètes où la liberté des êtres humains dans le choix du monothéisme, est évidente », a-t-il expliqué.
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