La Syrie face à un double terrorisme
Le défi est finalement inextricable pour ceux qui prétendent, urbi et orbi, lutter contre le terrorisme, d’une part, et contre le « régime syrien » comme ils disent, d’autre part.
Considérant qu’il n’existe pas de modérés contrairement aux affirmations gratuites et hypocrites des pays occidentaux et des États-Unis, il est impossible de suivre deux lièvres à la fois, le terrorisme et le président syrien Bachar al-Assad, sur le même territoire.
Les frappes américaines, hier sur la base militaire de Shayrat, près de Homs, qui ont violé le droit international – donc un vrai terrorisme d’État-, ne sont pas un réel succès en terme de chiffres, malgré les déclarations américaines arguant que 20 jets syriens ont été détruits. Avec 59 tirs de Tomahawk, juste 23 ont atteint leur cible… et encore. Néanmoins, 6 militaires syriens ont été tués et 9 civils, dont 4 enfants, aussi.
Les analystes de pacotille disent toute honte bue que cette agression américaine contre la Syrie est un avertissement à l’Iran aussi, ainsi qu’à la Corée du Nord. Une belle blague. Nul ne peut oser attaquer un pays qui a une force de dissuasion comme la Corée du Nord. Si les États-Unis se sont permis de bombarder la Syrie, tout comme le fait Israël, c’est simplement parce que la Syrie n’a pas de bombe nucléaire. Ces frappes lâches et criminelles contre la Syrie sont contreproductives car elles renforcent plutôt le terrorisme régional. Peut-être que c’est le but.
La Russie est désormais au pied du mur. Lâcher la Syrie serait vu comme un échec cuisant de Poutine et une victoire de tous les impérialistes qui, conscients d’avoir perdu la guerre en Syrie, sont résolus à faire partir le président syrien. Une victoire à la Pyrrhus en somme…Des doutes subsistent et Donald Trump peut avoir roulé les Occidentaux belliqueux dans la farine…La partie russe et syrienne ont été averties des frappes…
Des informations contradictoires viennent faire tempérer nos ardeurs. Et si finalement il y a eu entente entre les trois leaders, Vladimir Poutine, Bachar al-Assad et Donald Trump ? La Syrie face au terrorisme d’État américain et au terrorisme islamiste, vraiment ? Et si c’était juste une manière de redorer le blason de Donald Trump, même comme son ambassadrice à l’ONU a déclaré que les frappes pouvaient se poursuivre ?
mamafrika
