L’islam salafite est soumis aux volontés du dirigeant

10:46 - September 28, 2014
Code de l'info: 1453336
Qom(IQNA)- « L’islam révolutionnaire est anti colonialiste et anti dictatorial mais respectueux de la tradition ; il permet une prise de conscience des musulmans comme ce fut le cas avec la révolution islamique en Iran qui a changé ses relations avec les pays occidentaux impérialistes qui considéraient les pays islamiques avec mépris », a déclaré le responsable du bureau de recherches politiques et philosophiques du Centre iranien d’enseignement islamique.

Lors d’une interview accordée à l’Agence Internationale de presse Coranique (IQNA), L’Hodjat-ol-islam Mahdi Omidi, responsable du bureau de recherches politiques et philosophiques du Centre d’enseignement islamique a présenté les origines des groupes extrémistes et les conditions actuelles des sociétés islamiques, indiquant : « L’islam révolutionnaire veut réveiller la conscience historique des musulmans et les encourager à l’élaboration d’un gouvernement qui ne soit pas uniquement une réaction à l’occident. »
« Les divergences entre les musulmans ont changé au contact des occidentaux avec la naissance des nationalismes et du sécularisme dans les pays islamiques où des intellectuels comme Seyed Jamal Asad Abadi commencèrent la lutte pour l’indépendance avec des idées très conformes aux principes de la révolution islamique contemporaine », a-t-il dit.
Il a souligné : « Les chiites étaient pour la lutte contre l’oppression et la dictature, mais les sunnites estimaient tenant compte de leurs règles de jurisprudence politique et sociale, qu’il était interdit de lutter contre les dictateurs. »
« L’islam politique sunnite, a-t-il dit, qui est soumis et limité aux volontés du dirigeant, a évolué vers l’islam salafite et wahhabite où le présent et le futur sont sacrifiés au passé et aux interprétations des débuts de l’islam, ou à opter pour un islam séculariste vidé de ses sens et sacrifié à la modernité qui déplaisait à la majorité des musulmans et des sunnites à cause de sa passivité vis-à-vis de l’Occident. »
« L’islam révolutionnaire anti colonialiste et anti dictatorial mais respectueux de la tradition, pouvait être la troisième voie qui aurait permis une prise de conscience des musulmans comme ce fut le cas avec la révolution islamique en Iran qui a changé ses relations avec les pays occidentaux impérialistes qui considéraient les pays islamiques avec mépris », a-t-il précisé.
« Les pays occidentaux, a-t-il indiqué, gênés par la présence d’une alternative islamique et d’un islam opposé à leur modèle, se lancèrent dans le projet de guerre des civilisations ou d’élaboration d’un nouveau système mondial ».
« Seyed Ghotb et Hassan Al Bana’ très ouverts au niveau de la pensée, effectuaient des recherches étendues dans les différentes écoles, contrairement à Rashid Reza, qui était un sunnite très fermé, et ont lancé des mouvements intéressants très proches des principes de la Révolution islamique» a-t-il souligné.
L’Hodjat-ol-islam Mahdi Omidi  a dit : « Nous espérions que ces mouvements en Égypte, arriveraient au pouvoir et changeraient la donne au Moyen orient, mais les groupes salafites qui ont une appréciation tout à fait personnelle des autres écoles islamiques, ont réussi à s’infiltrer au niveau du pouvoir et fait échouer la révolution. »
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