Qui était Imam Khomeiny?
Article(IQNA)- Imam Khomeiny naquit un certain 24 septembre 1902 dans la ville de Khomein, à environ 350 km au sud de Téhéran dans la province centrale d’Iran, Il sied de rappeler que sa naissance coïncida avec l’anniversaire de Fatima Zahra, la fille du prophète Mohammad (la paix soit sur lui).
Imam Khomeiny naquit un certain 24 septembre 1902 dans la ville de Khomein, à environ 350 km au sud de Téhéran dans la province centrale d’Iran, Il sied de rappeler que sa naissance coïncida avec l’anniversaire de Fatima Zahra, la fille du prophète Mohammad (la paix soit sur lui). Il fut appelé Rouhollah, L’Esprit de Dieu. Son père, Ayatollah Seyed Moustafa Musavi, a assumé le leadership religieux de Khomein et de ses villages voisins après son retour du centre de théologie islamique de Nadjaf en Irak.
Mais seulement quelques mois après la naissance de Rouhollah, son père fut grièvement blessé par des bandits sur la route d’Arak, ville du nord de Khomein. Il n’avait que 4 ans. La mère d’Imam Khomeiny, Hajar, était également issue d’une famille religieuse. Elle était la fille de l’Ayatollah Mirza Ahmad, un érudit et professeur à Karbala et au Centre Théologiques de Nadjaf, en Irak. Elle, aussi, quitta ce bas monde lorsque Imam n’avait que 15 ans.
En dépit de ces désastres personnels, Imam demeura résistant et aiguisa son talent et son intelligence en apprenant les sciences islamiques. D’abord sous son frère, Ayatollah Seyed Morteza Nadjaf. Ensuite, il alla à l’Ecole théologique d’Arak où il avait suivi les cours auprès d’éminents professeurs de son temps, notamment Cheikh Abdul Karim Haeri Yazdi.
Il a également maîtrisé la littérature arabe. Après que les théologiens supérieurs se soient déplacés d’Arak à la ville sainte de Qom, Imam approfondit ses études et atteignit le niveau le plus élevé de la théologie en 1927. Il fut agrégé comme Mujtahid, juriste qualifié, par ses précepteurs. Il s’est spécialisé en divers domaines entre autres la Fiqh (jurisprudence), la philosophie, l’irfan et l’éthique.
Sa vie politique avant 1963 est connue pour ses vues politiques fortes contre le régime, les agents de sécurité de Reza Khan, le fondateur de la dynastie de Pahlavi. Ces agents ont été commandés pour contraindre les activités d’Imam. Mais Imam a continué à propager progressivement et fermement son message d’éclaircissement aux masses.
Après la mort d’Ayatollah Borujerdi, le chef spirituel de Shia de son temps, Imam a été choisi, par l’Uléma et les gens, pour lui succéder. Avec ceci, son Jihad culturel contre la monarchie a recueilli l’élan en 1961, atteignant l’apogée en 1963. Le 3 juin de cette dernière année, Imam prononça un discours historique contre la dépendance du régime de Shah à l’égard des puissances étrangères et de son appui à l’Israël.
Il a également insisté, dans son enseignement, sur le rôle que devaient jouer les Uléma dans la société. A cet effet, Imam fut immédiatement arrêté le 5 juin. Mais, la puissance de son discours fit descendre la population de Qom dans la rue. La nouvelle traversa les frontières et atteignit d’autres villes principales dont Téhéran, où les populations de ces villes descendirent pendant deux jours dans la rue manifestant contre Shah, tout en exprimant publiquement leur appui à l’action de l’Imam.
Le 5 juin, les troupes soutenues par les blindés étaient déployées pour écraser ladite manifestation grandissante. Beaucoup de gens furent massacrés et le régime autoritaire de Shah donna l’impression d’avoir remporté une victoire. Malheureusement, le grain de la révolution islamique était déjà planté.
Après l’arrestation d’Imam, le régime fit pression sur les Uléma et leurs messages. Le 4 novembre, Imam fut envoyé en exil forcé. Il a été expulsé d’abord en Turquie et puis en Irak où il prendra une résidence à Nadjaf.
Déterminé toujours à agir selon sa responsabilité religieuse, Imam a escaladé jusqu’au sommet les marches de sa lutte politique. Il faut ajouter à cela, la conscience, la maturité religieuse et politique du peuple iranien ainsi que sa réaction contre le meurtre de Hadj Moustafa Khomeiny, fils aîné d’Imam, en hiver 1977 par les agents de la police secrète de Shah, le Savak. Le martyre de Hadj Moustafa, tout comme un article injurieux paru dans les colonnes du quotidien Ettela’at sur l’ordre de Savak, ont suscité la colère dans les principales villes iraniennes. Beaucoup de gens ont été de nouveau tués dans ces manifestations et le régime décida que la seule manière de calmer la situation soit d’empêcher que le message inspiré d’Imam ne puisse pas atteindre le peuple. Shah avait reçu la coopération du régime irakien et exigé l’expulsion de l’Imam. C’est ainsi que Imam Khomeiny fut expulsé de Nadjaf le 3 octobre 1978.
Il décida d’immigrer au Koweït le 3 octobre 1978 mais sa requête fut rejetée par le gouvernement koweitien. Après avoir consulté son fils, Ahmad, Imam décida d’aller en France où il arrivera le 5 octobre 1978. Quelques jours plus tard, Imam organise la résidence dans le petit village de Neauphle-le-Château. Entre-temps, des protestations de masse contre le régime en place en Iran et la poursuite de l’exil d’Imam atteignent une telle ampleur qu’il devient impossible pour le pouvoir en place de les contrôler et de les contenir.
Pendant son séjour à Neuphle le Château, Imam a eu à faire des discours fréquents. Il a envoyé des messages à la nation iranienne, accordé de nombreuses interviews aux médias dans lesquelles il décrit les valeurs de libération et expliqué le cadre de l’Etat islamique basé sur la justice divine.
En ce temps, le régime en place faisait face à une crise sérieuse. L’Occident a forcé Shah de quitter l’Iran afin de permettre au gouvernement «libéral» nouvellement formé par Bakhtiar d’acquérir la légitimité aux yeux du peuple. Mais Imam tenait toujours l’initiative et était déterminé à retourner en Iran. La nation se iranienne se préparait à la prochaine cérémonie de retour historique d’Imam dans son pays.
Imam quitta Paris pour Téhéran le 1er février 1979. Ce jour-là, des millions de personnes avaient envahi des rues de Téhéran dans l’attente fébrile et enthousiaste du grand Imam. L’avion transportant Imam atterrit sans risque à l’aéroport Merababd de Téhéran. Et Imam Khomeiny foule de nouveau ses pieds la patrie islamique pour la première fois après plus de 15 ans d’absence. De l’aéroport, il se dirige vers le cimetière Behesht- e Zahra aux fins de rendre hommage aux martyrs de la révolution islamique.
Confiant en la victoire prochaine, les gens se retrouvent partout. Le régime lâcha ses dernières balles. L’amour, le courage, et le martyre dans la lutte ont été menés à chaque étape du régime monarchique. La révolution islamique triomphe et les ailes du véritable Islam de Mohammad couvrent tout le territoire de l’Iran. Depuis ce temps, des milliers de personnes se précipitaient chaque jour pour voir Imam Khomeiny.
Aussitôt un gouvernement par intérim fut formé. Le nouvel Etat se dessinait graduellement. Imam tenait à ce que les principales institutions soient installées. Le peuple voté pour la République islamique et approuve sa constitution. Ainsi naquit le premier Etat Islamique après 1400 ans.
Après l’instauration de la République islamique d’Iran, Imam ne resta pas seulement qu’un «leader» ; il fut également un père sincère, s’inquiétant du sort de son peuple. Il s’est préoccupé de ceux qui avaient commis des bévues, voire de ceux qui s’étaient égarés. Il était aimé, même par les pauvres et les combattants de la liberté des autres nations.
Imam a fait la plupart de ses discours pendant la période allant de 1979 à 1989. A travers lesquels il a ressorti des solutions et placé le cadre pour des principes du nouvel Etat. Imam n’avait pas seulement expliqué les vertus de la religion et de l’éthique, il avait aussi éclairé l’opinion sur les objectifs de la République islamique ainsi que sa politique intérieure et étrangère.
Tout est bien qui finit bien. Dix ans après son retour triomphal en Iran, Imam rendit l’âme pour l’Eternité la nuit du samedi 3 juin 1989 à 22 heures 22 locales suite à une crise cardiaque. La nouvelle fut annoncée le matin. La perte d’Imam était insupportable. Un million de personnes avaient afflué de tous les coins du pays pour participer au plus grand adieu de l’histoire. Les cérémonies semblables furent organisées aussi bien au pays que dans diverses communautés islamiques à travers le monde.
Au Nom de Dieu, le compatissant, le Miséricordieux
Le Messager de Dieu a déclaré : «En vérité, je vous abandonne les deux objets de plus grande valeur et de plus grand poids : le Livre de Dieu et la demeure prophétique (la Thaqalain). En effet ces deux là ne seront pas séparés jusqu’à ce qu’ils me rejoignent dans le bassin (de Kowthar au paradis, le Jour du Jugement). (La tradition prophétique de Thaqalain)
A Allah appartiennent toutes louanges. Ton Nom est glorifié, O Dieu, Mohammed et son demeures prophétiques sont bénis, qui sont la manifestation de votre beauté, de votre magnanimité et des trésors secrets de Votre Livre, le Livre qui cristallise votre Unité selon tous Vos Noms et Divins attributs, dont celui que personne sauf vous-même avez connaissance. Et que le fléau s’abatte sur ceux qui ont opprimé le Prophète et sa maison, ceux qui appartiennent à l’ascendance misérable.
Au début de ce prologue, il semble convenable de commenter brièvement les deux objets les plus exaltés et les plus importants de tradition (le Thaqalain), non pas pour leurs aspects transcendantaux, spirituels, ou mystiques, un domaine dans lequel les plumes comme la mienne sont incapables de s’aventurer puisque c’est le domaine du ‘molk’, dont la connaissance recouvre tous les cercles des êtres, de la terre au paradis (Malakoot-e-Aala) … et au delà à sa divine présence (Lahoot) …(comprenant les cercles qui reposent au-delà de la compréhension de nos intelligences.
Pas plus que je ne prétends commenter ce qui est advenu à l’humanité du fait de sa négligence de la vraie nature et du statut de la plus vaste foi (theql-e-akbar…= Le saint Coran), et celle de la grande foi (theql-e-kabir = la maison du Prophète), qui est plus grand que toute chose à l’exception de la grande foi, qui est grande dans l’absolu (akbar-e-mutlaq). De même, je ne prétends pas raconter ici tout ce qui est advenu à ces deux attributs divins de plus grande valeur (Thaqalain) par les ennemis de Dieu et les traîtres infidèles des tyrans = (Taghootian) car ils sont trop nombreux pour que je les énumère, étant donné ma connaissance et mon temps limités.
J’ai pensé que je pourrais faire une remarque au passage sur ce qui est advenu à ces deux trésors de la plus grande valeur. Peut-être la phrase : « … qui ne se séparera pas de l’autre jusqu’à ce qu’elles me rejoignent au bassin (Howz) …… implique qu’après la mort du Prophète, le Livre de Dieu et les demeures prophétiques recevraient un traitement similaire. Quel que soit le sort de l’un, l’autre souffre de même jusqu’à ce que descendent sur le Prophète et s’unisse avec lui près du bassin. Cette union, ce bassin, indiquent-ils la fusion de la pluralité dans l’unité… comme la disparition de gouttes dans la mer? Ou bien cela signifie-t-il quelque chose au-delà de la gamme de l’intellect et de la connaissance humaine? De plus la cruauté à laquelle ces deux attributs divins, et même l’humanité toute entière y compris l’oummah islamique (la nation), ont été soumises par les adeptes des tyrans et leurs larbins défient la description par écrit.
Il faut mentionner que le Hadith Thaqalain… est un mutawatir (une chaîne ininterrompue de traditions transmises). La tradition a été mentionnée, citée et invoquée successivement par les oulémas musulmans (foqaha, autorités religieuses lettrées ou juristes), aussi bien dans les confessions Chiites et Sunnites… comme preuves positives pour l’humanité, en particulier pour les Musulmans de toutes les sectes et branches. Des références à cette tradition prophétique sont souvent faites dans des sources sunnites hautement recevables comme les fameux ‘Six textes Authentiques’ (Sahah-e-Sitta)… ainsi que dans d’innombrables textes chiites convaincants.
Cette Hujiat ou preuve, lie tous les Musulmans qui sont en responsables en particulier les foqaha (juristes religieux musulmans) car ils ne peuvent se réclamer de son ignorance. Voyons maintenant ce qui est advenu de ce livre de Dieu, cette divine foi, et du legs du Prophète de l’islam. Les tristes évènements pour lesquels des larmes peuvent être répandues, ont commencé de prendre place après le martyr de Hazrat Ali(AS) …. Des gens égoïstes, partisans des taghoots (dirigeants despotiques, païens), ont injurié le saint Coran de façon à établir des règles anti-coraniques.
Pour y parvenir, ils ont chassé de la scène les vrais interprètes du Coran et d’autres qui avaient reçu tout le saint Livre directement du Prophète (SAWA), dont les oreilles reçoivent encore l’écho de la voix de Sa sainteté Mohammad (SAWA) quand il disait : «…Je vous laisse les deux objets de la plus grande valeur… ». Ainsi, le Coran, qui devait être le guide de l’homme pour la vie morale et matérielle jusqu’au Dernier Jour, a été déposé et la règle de la divine justice qui était, et demeure, l’un des idéaux du saint Livre, a été totalement oublié.
Le travestissement du Livre, des divines traditions et de la religion de Dieu a atteint un stade honteux, il est devenu la règle. Plus cette condition déformée et dénaturée avançait, plus le saint Coran qui avait été envoyé sur terre pour l’amélioration de l’homme, a été enfoncé dans l’obscurité. Le Coran a été envoyé sur terre par le Dieu omniscient à Hazrat Muhammad (SAWA) pour achever et sceller de pareilles révélations divines (Kashf -e Tomm-e Muhammadi) …, pour unifier l’humanité et la faire avancer à son état approprié ; pour sauver la question des attributs divins (Validah-e Eimul-Asmae) … de la tyrannie et du mal; pour instituer la règle de la justice et de l’équité, et conférer la souveraineté aux autorités divines et infaillibles (Masoomeen) ils ont à leur tour transmis cette souveraineté divine à des personnes de valeur, qualifiées, [le Coran] a été retiré de toutes les aires comme s’il n’avait pas eu pour mission de guider l’humanité. Entre les mains de dirigeants oppresseurs et de cruels akhunds (clercs musulmans, parfois utilisés de façon dérogatoire), qui étaient plus décadents que les dirigeants taghooti (despotiques), on a abusé du saint Coran comme d’un instrument d’oppression, de cruauté et de corruption, et il a été déformé pour justifier des actes de tyrannie par les ennemis de Dieu.
Malheureusement, entre les mains d’ennemis connaisseurs et d’amis ignorants, le saint Coran, ce livre divin qui a le pouvoir de décider de la destinée de l’homme, n’a trouvé nulle place si ce n’est dans les cimetières et lors des assemblées pour les défunts. L’instrument, qui devait unifier les Musulmans et toute l’humanité et servir d’écriture pour leur vie et leur salut, a été transformé en un instrument de division et de dispute parmi les hommes, ou abandonné totalement à l’arène politique. Nous avons tous témoigné que, quel que soit celui qui parlait de la règle islamique ou de politique, ce qui est le rôle majeur de l’Islam et de son Prophète (SAWA), ou du Coran et des traditions islamiques, était considéré comme celui ayant commis de graves pêchés. Le terme akhund-a-siasi, qui signifie un clerc politique, en est venu à décrier un canoniste profane. Ces faits existent encore.
Au cours des récentes années, des pouvoirs sataniques ont par leurs régimes fantoches qui miment l’Islam, entrepris de reproduire et de publier le saint Coran, en modifiant des versets sacrés pour servir leurs fins diaboliques. De tels Corans sont publiés avec une calligraphie et une reliure plaisantes, et sont distribués partout dans le but de retirer finalement le Saint livre en tous lieux.
Nous avons tous vu le Coran que Muhammad Reza Khan Pahlavi …avait imprimé. Il est parvenu à tromper certaines personnes dont quelques Musulmans akhunds ou des prêcheurs qui, mal informés des objectifs de l’Islam, ont applaudi cela. Nous notons que chaque année, le Roi Fahd… d’Arabie saoudite dépense de larges richesses du peuple pour imprimer le saint Coran, pour une publicité considérable et un matériel de propagande, en soutien à des idées anti-coraniques propageant un culte wahhabite sans fondement et superstitieux… Fahd maltraite le Coran, et presse un peuple négligent et des nations de se tenir aux côtés des superpuissances. Il utilise le noble Islam et le saint Livre pour les détruire.
Nous sommes fiers, et notre nation dévouée est fière, d’adhérer à une foi dans laquelle le saint Coran parle de l’unité de tous les Musulmans, et de l’unité de l’humanité. Nous sommes fiers que notre foi ait exhumé le Coran des cimetières et sauvé ce saint Livre comme prescription à l’homme pour la liberté par rapport à tous les liens physiques, mentaux et intellectuels qui le poussent plus profondément dans l’esclavage et le néant. Nous sommes fiers d’être les partisans d’une religion dont le fondateur a été désigné par commandement divin, et dans laquelle Ali ibn Abi Taleb (AS), ce serviteur de Dieu, libre de tous liens et de toute chaîne de servitude et de servage, a été choisi pour délivrer l’humanité de toutes les chaînes de l’esclavage et de la servitude. Nous sommes honorés que le livre Nahjul-Balagha …, qui vient après le Coran, soit le plus grand manuscrit de l’homme pour le salut, l’existence morale et matérielle, et le plus grand instrument pour un gouvernement et une règle justes, ait pour auteur Ali (AS), notre imam infaillible.
Nous sommes fiers d’avoir eu comme chefs les imams infaillibles…, de Ali (AS) jusqu’à Hazrat Mahdi (AS) …, qui, par la grâce de Dieu, vit dans le secret, et observe nos actes.
Nous sommes honorés que nos imams infaillibles soient les auteurs de telles prières aussi exaltées, de supplications superbes et revigorantes (rapportées au Coran ascendant (Quran-e-Sa-ed)) …, comme la prière Shabanyah…, la prière Arafat de l’Imam Hussein (AS)… la Sahifah Sajjadiah …, ces psaumes de la maison de Mohammed (SAWA) …, et la Sahifah Fatimiah … révélées par le seigneur à sa sainteté Fatima Zahra(SA) …. Nous sommes honorés d’avoir eu comme cinquième imam infaillible Baqer-ul-uloom(AS) … (connaissance profonde, titre donné au cinquième imam), cette personnalité exceptionnelle du monde dont la condition ne peut être appréciée par nul autre qu’Allah, son Prophète et les imams infaillibles.
Nous sommes fiers d’êtres les disciples de la foi Jaaferi… dont le figh… (Législation religieuse et jurisprudence) est un océan infini. Nous sommes fiers de tous nos imams infaillibles (les 12 innocents) et nous nous sommes engagés à les suivre. Nous sommes honorés que nos imams infaillibles (AS) aient souffert l’emprisonnement, le bannissement et aient atteint pour finir le martyr dans leurs efforts pour faire avancer l’Islam ; pour exécuter les enseignements et les commandements du saint Coran – dont l’établissement de la souveraineté de la justice n’est qu’une dimension – et, pour renverser la loi des oppresseurs et de l’arrogant. Aujourd’hui, nous nous sentons fiers de chercher à réinstituer les objectifs du saint Coran et de la tradition, et que les diverses couches de notre nation sacrifient leur vie, leurs propriétés et leurs êtres chers pour cette sainte cause.
Nous sommes fiers que nos femmes, nos jeunes et nos vieillards, quel que soit leur statut, soient présents et actifs, côte à côte près des hommes, souvent plus actifs que les hommes, sur tous les lieux, dont les milieux militaires, économiques et culturels. Ils luttent, parfois plus efficacement que les hommes, pour la propagation des enseignements islamiques. Des femmes capables de combattre suivent un entraînement militaire, qui est un pré requis majeur pour la défense de l’Islam et de l’Etat islamique. Nos femmes se sont dégagées elles-mêmes des privations imposées par les ennemis de l’Islam, et par la connaissance inappropriée des amis de dogmes islamiques. Elles ont bravement abandonné les superstitions inventées par des ennemis à travers certains prêcheurs ignorants. Ces femmes qui sont incapables de combattre sur le front à la guerre, servent derrière les lignes de front avec une telle ardeur et un tel courage que cela fait trembler de délice les cœurs de leurs hommes, et cela induit la peur dans le cœur des ennemis, et fait trembler de colère et de peur des individus ignorants qui sont pires que des ennemis.
Nous entendons souvent nos femmes, de la même manière que Hazrat Zainab(SA)…, crier haut qu’elles ont donné des enfants dans la voie de Dieu et de l’Islam et qu’elles en sont fières. Elles comprennent que ce qu’elles obtiendront en retour est bien au-dessus des bénédictions du paradis, à plus forte raison les objets matériels en ce monde.
Notre nation, en fait toutes les nations islamiques ainsi que les humbles et les opprimés, sont heureux de voir que leurs ennemis, qui sont les ennemis du Dieu tout puissant, de l’islam et du saint Coran, sont en fait des sauvages qui ne s’abstiennent pas de commettre des actes criminels pour faire avancer leur buts mesquins, et sont incapables de distinguer un ami d’un ennemi pour réaliser de traîtres objectifs. Les USA sont le pire ennemi de l’Islam. C’est un Etat terroriste par nature, qui a mis le feu à tout et partout, et son allié, le sionisme international ne manque pas le moindre crime pour réaliser son fondement et ses désirs avides, des crimes que la langue et la plume ont honte d’émettre ou d’écrire. L’idée stupide du grand Israël… les entraîne à commettre tout crime honteux. Les nations islamiques et les peuples ‘Mustazafeen’ (les humbles, les opprimés) du monde sont heureux d’avoir comme ennemis les commensaux d’Israël Hussein de Jordanie un criminel professionnel, itinérant, Hassan du Maroc… et Hosni Moubarak … d’Egypte. Ceux-là sont des complices des crimes d’Israël, et ils commettent tout acte de trahison contre leurs propres nations pour servir les USA. Nous nous réjouissons d’avoir comme ennemi Saddam, le baasiste … dont l’ami et l’ennemi savent qu’il est un criminel, un violateur des droits de l’homme et des lois internationales, et dont la trahison des peuples d’Irak et des Emirats du golfe persique, n’a pas été moindre que la trahison de notre pays et de notre peuple. Nous et les Peuples opprimés du monde sommes heureux d’être l’objet d’accusations criminelles par les superpuissances à travers les «mass médias» internationaux sous leur contrôle.
Qu’est-ce qui peut être une plus grande source de fierté que le fait que les USA avec toute leur puissance militaire, leur vantardise, leurs proclamations, leurs mass médias, et leurs alliés parmi les régimes de marionnettes, aient été si abasourdis et baignés de honte dans leurs échanges avec la nation iranienne intrépide et le pays de sa sainteté Baqiyatullah (un titre du 12ème infaillible imam, ‘Hazrat Mahdi’(AS), qui est maintenant caché) qu’ils ne savent pas dans quelle direction et vers qui se tourner ?!! Cela n’est pas l’œuvre de quiconque ou de quelque chose, à l’exception de la divine providence qui a réveillé des nations, en particulier la nation musulmane iranienne, et l’a guidée de l’obscurité vers la lumière : la lumière de l’islam.
Je saisis maintenant cette opportunité pour conseiller aux nations nobles et opprimées, y compris la nôtre, de demeurer fermement sur ce droit chemin divin qui ne conduit ni vers l’Est athée (Mulhid), ni vers l’occident païen oppresseur, mais vers le chemin que le Dieu Tout Puissant a décrété pour nous. Je conseille ensuite de ne pas être négligent même pendant un simple moment, en rendant grâce à cette bénédiction. Ne laissez pas les mains d’une superpuissance, ou de ses agents, qu’elles soient domestiques ou étrangères, affecter votre détermination et votre volonté.
Sachez que plus le pouvoir satanique à l’Est ou à l’Occident devient tapageur, plus c’est une preuve du support divin pour vous, et Dieu récompensera et punira ceux qui le méritent de la meilleure manière, dans ce monde et dans les autres. «Vraiment, Il est le Seigneur de toute bénédiction, et dans sa main repose la domination sur toutes choses» (le Coran, sourate 23, al Muminum, les Croyants, verset 88).
Je demande avec ardeur à toutes les nations musulmanes de suivre les pratiques et les traditions des Imams infaillibles(AS) en ce qui concerne les affaires politiques, sociales, économiques et militaires, et de sacrifier en leur nom tout ce qui peut être requis. De même, je veux enjoindre à chacun de vous de sauvegarder et d’observer la Sunna Fiqh (Fiqh traditionnelle) …ou les canons religieux pour ceux placés devant les écoles de mission prophétique, et ‘l’imamat’ et garantir le développement des nations par leurs décrets primaires et secondaires …, tous les deux étant des écoles de jurisprudence islamique. Mon conseil est que vous ne devez pas dévier d’un iota des enseignements des deux écoles de Fiqh islamique, et ne pas prêter l’oreille aux soupirs du furtif (Satan) qui sont les ennemis de la religion et de la vérité. Soyez certains que même un petit pas vers une déviation peut être le prélude à la chute de la religion, des dogmes de l’Islam, et de la règle divine de justice. Ne manquez jamais les prières de masse du vendredi … et les prières de congrégation quotidiennes … (Salaat-al-Jumah et Salaat-al-Jamaat.). La prière de la congrégation du vendredi est l’une des plus grandes bénédictions divines pour la République Islamique d’Iran, elle reflète la dimension politique des prières. De même, ne négligez jamais les cérémonies du matin, … commémorant le martyr des imams innocents, et en particulier celui du maître de tous les martyrs, sa sainteté Ali Abdullah Hussein, puissent Dieu, les anges, les prophètes et les saints bénir sa grande âme sainte et vaillante !
Sachez tous que les décrets des Imams(AS) concernant l’observance de ce grand évènement épique de l’islam et tous les fléaux imposés aux ennemis de Ahl-e Bayt (la maison du prophète) …sont, de fait, les cris héroïques des nations contre les injustices de l’époque des tribus Omeyyades … , qui furent annihilées et jetées en enfer, reflètent les cris de protestation du peuple contre les oppresseurs du monde, et c’est la perpétuation de ces cris de protestation qui brise l’oppression. Il est nécessaire que les crimes des tyrans de chaque époque et de chaque ère soient régulièrement condamnés dans les cris de lamentation et les chants d’élégies dédiés aux infaillibles imams.
Dans cette époque d’oppression des nations musulmanes, c’est l’œuvre des USA et de l’URSS et de leurs laquais locaux comme les Alay Saoud (la famille des Saoud et les régnants du Hedjaz), ces traîtres à la maison de Dieu, le grand sanctuaire divin, qui méritent la plus puissante damnation d’Allah, de ses anges (Mala-eka) et des Prophètes(AS).
Nous devons tous savoir que ce sont ces cérémonies politiques (la messe du vendredi, le pèlerinage à la Mecque, le Salaat ul Jama’at, et qui donnent aux Musulmans, en particulier les ‘ithnai Ashar [musulmans chiites ... qui acceptent et suivent les douze Imams infaillibles (AS)], l’unité dont ils doivent bénéficier; cela préserve aussi la nationalité de tous les Musulmans.
Laissez-moi dire à ce point que ce testament politico-religieux n’est pas destiné au seul noble peuple d’Iran. Bien plutôt, il est recommandé à toutes les nations islamiques, et aux peuples opprimés du monde, sans considération de religion et de nationalité. Je prie humblement pour que le Dieu Tout Puissant ne nous abandonne pas et nos nations à nous-mêmes, même pour un moment. Puisse-t-il ne pas retirer ses bénédictions aux enfants de l’islam, et aux combattants musulmans chéris.
Rouhollah Al-Musavi Al-Khomeiny
Source: lepotentiel
Mais seulement quelques mois après la naissance de Rouhollah, son père fut grièvement blessé par des bandits sur la route d’Arak, ville du nord de Khomein. Il n’avait que 4 ans. La mère d’Imam Khomeiny, Hajar, était également issue d’une famille religieuse. Elle était la fille de l’Ayatollah Mirza Ahmad, un érudit et professeur à Karbala et au Centre Théologiques de Nadjaf, en Irak. Elle, aussi, quitta ce bas monde lorsque Imam n’avait que 15 ans.
En dépit de ces désastres personnels, Imam demeura résistant et aiguisa son talent et son intelligence en apprenant les sciences islamiques. D’abord sous son frère, Ayatollah Seyed Morteza Nadjaf. Ensuite, il alla à l’Ecole théologique d’Arak où il avait suivi les cours auprès d’éminents professeurs de son temps, notamment Cheikh Abdul Karim Haeri Yazdi.
Il a également maîtrisé la littérature arabe. Après que les théologiens supérieurs se soient déplacés d’Arak à la ville sainte de Qom, Imam approfondit ses études et atteignit le niveau le plus élevé de la théologie en 1927. Il fut agrégé comme Mujtahid, juriste qualifié, par ses précepteurs. Il s’est spécialisé en divers domaines entre autres la Fiqh (jurisprudence), la philosophie, l’irfan et l’éthique.
Sa vie politique avant 1963 est connue pour ses vues politiques fortes contre le régime, les agents de sécurité de Reza Khan, le fondateur de la dynastie de Pahlavi. Ces agents ont été commandés pour contraindre les activités d’Imam. Mais Imam a continué à propager progressivement et fermement son message d’éclaircissement aux masses.
Après la mort d’Ayatollah Borujerdi, le chef spirituel de Shia de son temps, Imam a été choisi, par l’Uléma et les gens, pour lui succéder. Avec ceci, son Jihad culturel contre la monarchie a recueilli l’élan en 1961, atteignant l’apogée en 1963. Le 3 juin de cette dernière année, Imam prononça un discours historique contre la dépendance du régime de Shah à l’égard des puissances étrangères et de son appui à l’Israël.
Il a également insisté, dans son enseignement, sur le rôle que devaient jouer les Uléma dans la société. A cet effet, Imam fut immédiatement arrêté le 5 juin. Mais, la puissance de son discours fit descendre la population de Qom dans la rue. La nouvelle traversa les frontières et atteignit d’autres villes principales dont Téhéran, où les populations de ces villes descendirent pendant deux jours dans la rue manifestant contre Shah, tout en exprimant publiquement leur appui à l’action de l’Imam.
Le 5 juin, les troupes soutenues par les blindés étaient déployées pour écraser ladite manifestation grandissante. Beaucoup de gens furent massacrés et le régime autoritaire de Shah donna l’impression d’avoir remporté une victoire. Malheureusement, le grain de la révolution islamique était déjà planté.
Après l’arrestation d’Imam, le régime fit pression sur les Uléma et leurs messages. Le 4 novembre, Imam fut envoyé en exil forcé. Il a été expulsé d’abord en Turquie et puis en Irak où il prendra une résidence à Nadjaf.
Déterminé toujours à agir selon sa responsabilité religieuse, Imam a escaladé jusqu’au sommet les marches de sa lutte politique. Il faut ajouter à cela, la conscience, la maturité religieuse et politique du peuple iranien ainsi que sa réaction contre le meurtre de Hadj Moustafa Khomeiny, fils aîné d’Imam, en hiver 1977 par les agents de la police secrète de Shah, le Savak. Le martyre de Hadj Moustafa, tout comme un article injurieux paru dans les colonnes du quotidien Ettela’at sur l’ordre de Savak, ont suscité la colère dans les principales villes iraniennes. Beaucoup de gens ont été de nouveau tués dans ces manifestations et le régime décida que la seule manière de calmer la situation soit d’empêcher que le message inspiré d’Imam ne puisse pas atteindre le peuple. Shah avait reçu la coopération du régime irakien et exigé l’expulsion de l’Imam. C’est ainsi que Imam Khomeiny fut expulsé de Nadjaf le 3 octobre 1978.
Il décida d’immigrer au Koweït le 3 octobre 1978 mais sa requête fut rejetée par le gouvernement koweitien. Après avoir consulté son fils, Ahmad, Imam décida d’aller en France où il arrivera le 5 octobre 1978. Quelques jours plus tard, Imam organise la résidence dans le petit village de Neauphle-le-Château. Entre-temps, des protestations de masse contre le régime en place en Iran et la poursuite de l’exil d’Imam atteignent une telle ampleur qu’il devient impossible pour le pouvoir en place de les contrôler et de les contenir.
Pendant son séjour à Neuphle le Château, Imam a eu à faire des discours fréquents. Il a envoyé des messages à la nation iranienne, accordé de nombreuses interviews aux médias dans lesquelles il décrit les valeurs de libération et expliqué le cadre de l’Etat islamique basé sur la justice divine.
En ce temps, le régime en place faisait face à une crise sérieuse. L’Occident a forcé Shah de quitter l’Iran afin de permettre au gouvernement «libéral» nouvellement formé par Bakhtiar d’acquérir la légitimité aux yeux du peuple. Mais Imam tenait toujours l’initiative et était déterminé à retourner en Iran. La nation se iranienne se préparait à la prochaine cérémonie de retour historique d’Imam dans son pays.
Imam quitta Paris pour Téhéran le 1er février 1979. Ce jour-là, des millions de personnes avaient envahi des rues de Téhéran dans l’attente fébrile et enthousiaste du grand Imam. L’avion transportant Imam atterrit sans risque à l’aéroport Merababd de Téhéran. Et Imam Khomeiny foule de nouveau ses pieds la patrie islamique pour la première fois après plus de 15 ans d’absence. De l’aéroport, il se dirige vers le cimetière Behesht- e Zahra aux fins de rendre hommage aux martyrs de la révolution islamique.
Confiant en la victoire prochaine, les gens se retrouvent partout. Le régime lâcha ses dernières balles. L’amour, le courage, et le martyre dans la lutte ont été menés à chaque étape du régime monarchique. La révolution islamique triomphe et les ailes du véritable Islam de Mohammad couvrent tout le territoire de l’Iran. Depuis ce temps, des milliers de personnes se précipitaient chaque jour pour voir Imam Khomeiny.
Aussitôt un gouvernement par intérim fut formé. Le nouvel Etat se dessinait graduellement. Imam tenait à ce que les principales institutions soient installées. Le peuple voté pour la République islamique et approuve sa constitution. Ainsi naquit le premier Etat Islamique après 1400 ans.
Après l’instauration de la République islamique d’Iran, Imam ne resta pas seulement qu’un «leader» ; il fut également un père sincère, s’inquiétant du sort de son peuple. Il s’est préoccupé de ceux qui avaient commis des bévues, voire de ceux qui s’étaient égarés. Il était aimé, même par les pauvres et les combattants de la liberté des autres nations.
Imam a fait la plupart de ses discours pendant la période allant de 1979 à 1989. A travers lesquels il a ressorti des solutions et placé le cadre pour des principes du nouvel Etat. Imam n’avait pas seulement expliqué les vertus de la religion et de l’éthique, il avait aussi éclairé l’opinion sur les objectifs de la République islamique ainsi que sa politique intérieure et étrangère.
Tout est bien qui finit bien. Dix ans après son retour triomphal en Iran, Imam rendit l’âme pour l’Eternité la nuit du samedi 3 juin 1989 à 22 heures 22 locales suite à une crise cardiaque. La nouvelle fut annoncée le matin. La perte d’Imam était insupportable. Un million de personnes avaient afflué de tous les coins du pays pour participer au plus grand adieu de l’histoire. Les cérémonies semblables furent organisées aussi bien au pays que dans diverses communautés islamiques à travers le monde.
Au Nom de Dieu, le compatissant, le Miséricordieux
Le Messager de Dieu a déclaré : «En vérité, je vous abandonne les deux objets de plus grande valeur et de plus grand poids : le Livre de Dieu et la demeure prophétique (la Thaqalain). En effet ces deux là ne seront pas séparés jusqu’à ce qu’ils me rejoignent dans le bassin (de Kowthar au paradis, le Jour du Jugement). (La tradition prophétique de Thaqalain)
A Allah appartiennent toutes louanges. Ton Nom est glorifié, O Dieu, Mohammed et son demeures prophétiques sont bénis, qui sont la manifestation de votre beauté, de votre magnanimité et des trésors secrets de Votre Livre, le Livre qui cristallise votre Unité selon tous Vos Noms et Divins attributs, dont celui que personne sauf vous-même avez connaissance. Et que le fléau s’abatte sur ceux qui ont opprimé le Prophète et sa maison, ceux qui appartiennent à l’ascendance misérable.
Au début de ce prologue, il semble convenable de commenter brièvement les deux objets les plus exaltés et les plus importants de tradition (le Thaqalain), non pas pour leurs aspects transcendantaux, spirituels, ou mystiques, un domaine dans lequel les plumes comme la mienne sont incapables de s’aventurer puisque c’est le domaine du ‘molk’, dont la connaissance recouvre tous les cercles des êtres, de la terre au paradis (Malakoot-e-Aala) … et au delà à sa divine présence (Lahoot) …(comprenant les cercles qui reposent au-delà de la compréhension de nos intelligences.
Pas plus que je ne prétends commenter ce qui est advenu à l’humanité du fait de sa négligence de la vraie nature et du statut de la plus vaste foi (theql-e-akbar…= Le saint Coran), et celle de la grande foi (theql-e-kabir = la maison du Prophète), qui est plus grand que toute chose à l’exception de la grande foi, qui est grande dans l’absolu (akbar-e-mutlaq). De même, je ne prétends pas raconter ici tout ce qui est advenu à ces deux attributs divins de plus grande valeur (Thaqalain) par les ennemis de Dieu et les traîtres infidèles des tyrans = (Taghootian) car ils sont trop nombreux pour que je les énumère, étant donné ma connaissance et mon temps limités.
J’ai pensé que je pourrais faire une remarque au passage sur ce qui est advenu à ces deux trésors de la plus grande valeur. Peut-être la phrase : « … qui ne se séparera pas de l’autre jusqu’à ce qu’elles me rejoignent au bassin (Howz) …… implique qu’après la mort du Prophète, le Livre de Dieu et les demeures prophétiques recevraient un traitement similaire. Quel que soit le sort de l’un, l’autre souffre de même jusqu’à ce que descendent sur le Prophète et s’unisse avec lui près du bassin. Cette union, ce bassin, indiquent-ils la fusion de la pluralité dans l’unité… comme la disparition de gouttes dans la mer? Ou bien cela signifie-t-il quelque chose au-delà de la gamme de l’intellect et de la connaissance humaine? De plus la cruauté à laquelle ces deux attributs divins, et même l’humanité toute entière y compris l’oummah islamique (la nation), ont été soumises par les adeptes des tyrans et leurs larbins défient la description par écrit.
Il faut mentionner que le Hadith Thaqalain… est un mutawatir (une chaîne ininterrompue de traditions transmises). La tradition a été mentionnée, citée et invoquée successivement par les oulémas musulmans (foqaha, autorités religieuses lettrées ou juristes), aussi bien dans les confessions Chiites et Sunnites… comme preuves positives pour l’humanité, en particulier pour les Musulmans de toutes les sectes et branches. Des références à cette tradition prophétique sont souvent faites dans des sources sunnites hautement recevables comme les fameux ‘Six textes Authentiques’ (Sahah-e-Sitta)… ainsi que dans d’innombrables textes chiites convaincants.
Cette Hujiat ou preuve, lie tous les Musulmans qui sont en responsables en particulier les foqaha (juristes religieux musulmans) car ils ne peuvent se réclamer de son ignorance. Voyons maintenant ce qui est advenu de ce livre de Dieu, cette divine foi, et du legs du Prophète de l’islam. Les tristes évènements pour lesquels des larmes peuvent être répandues, ont commencé de prendre place après le martyr de Hazrat Ali(AS) …. Des gens égoïstes, partisans des taghoots (dirigeants despotiques, païens), ont injurié le saint Coran de façon à établir des règles anti-coraniques.
Pour y parvenir, ils ont chassé de la scène les vrais interprètes du Coran et d’autres qui avaient reçu tout le saint Livre directement du Prophète (SAWA), dont les oreilles reçoivent encore l’écho de la voix de Sa sainteté Mohammad (SAWA) quand il disait : «…Je vous laisse les deux objets de la plus grande valeur… ». Ainsi, le Coran, qui devait être le guide de l’homme pour la vie morale et matérielle jusqu’au Dernier Jour, a été déposé et la règle de la divine justice qui était, et demeure, l’un des idéaux du saint Livre, a été totalement oublié.
Le travestissement du Livre, des divines traditions et de la religion de Dieu a atteint un stade honteux, il est devenu la règle. Plus cette condition déformée et dénaturée avançait, plus le saint Coran qui avait été envoyé sur terre pour l’amélioration de l’homme, a été enfoncé dans l’obscurité. Le Coran a été envoyé sur terre par le Dieu omniscient à Hazrat Muhammad (SAWA) pour achever et sceller de pareilles révélations divines (Kashf -e Tomm-e Muhammadi) …, pour unifier l’humanité et la faire avancer à son état approprié ; pour sauver la question des attributs divins (Validah-e Eimul-Asmae) … de la tyrannie et du mal; pour instituer la règle de la justice et de l’équité, et conférer la souveraineté aux autorités divines et infaillibles (Masoomeen) ils ont à leur tour transmis cette souveraineté divine à des personnes de valeur, qualifiées, [le Coran] a été retiré de toutes les aires comme s’il n’avait pas eu pour mission de guider l’humanité. Entre les mains de dirigeants oppresseurs et de cruels akhunds (clercs musulmans, parfois utilisés de façon dérogatoire), qui étaient plus décadents que les dirigeants taghooti (despotiques), on a abusé du saint Coran comme d’un instrument d’oppression, de cruauté et de corruption, et il a été déformé pour justifier des actes de tyrannie par les ennemis de Dieu.
Malheureusement, entre les mains d’ennemis connaisseurs et d’amis ignorants, le saint Coran, ce livre divin qui a le pouvoir de décider de la destinée de l’homme, n’a trouvé nulle place si ce n’est dans les cimetières et lors des assemblées pour les défunts. L’instrument, qui devait unifier les Musulmans et toute l’humanité et servir d’écriture pour leur vie et leur salut, a été transformé en un instrument de division et de dispute parmi les hommes, ou abandonné totalement à l’arène politique. Nous avons tous témoigné que, quel que soit celui qui parlait de la règle islamique ou de politique, ce qui est le rôle majeur de l’Islam et de son Prophète (SAWA), ou du Coran et des traditions islamiques, était considéré comme celui ayant commis de graves pêchés. Le terme akhund-a-siasi, qui signifie un clerc politique, en est venu à décrier un canoniste profane. Ces faits existent encore.
Au cours des récentes années, des pouvoirs sataniques ont par leurs régimes fantoches qui miment l’Islam, entrepris de reproduire et de publier le saint Coran, en modifiant des versets sacrés pour servir leurs fins diaboliques. De tels Corans sont publiés avec une calligraphie et une reliure plaisantes, et sont distribués partout dans le but de retirer finalement le Saint livre en tous lieux.
Nous avons tous vu le Coran que Muhammad Reza Khan Pahlavi …avait imprimé. Il est parvenu à tromper certaines personnes dont quelques Musulmans akhunds ou des prêcheurs qui, mal informés des objectifs de l’Islam, ont applaudi cela. Nous notons que chaque année, le Roi Fahd… d’Arabie saoudite dépense de larges richesses du peuple pour imprimer le saint Coran, pour une publicité considérable et un matériel de propagande, en soutien à des idées anti-coraniques propageant un culte wahhabite sans fondement et superstitieux… Fahd maltraite le Coran, et presse un peuple négligent et des nations de se tenir aux côtés des superpuissances. Il utilise le noble Islam et le saint Livre pour les détruire.
Nous sommes fiers, et notre nation dévouée est fière, d’adhérer à une foi dans laquelle le saint Coran parle de l’unité de tous les Musulmans, et de l’unité de l’humanité. Nous sommes fiers que notre foi ait exhumé le Coran des cimetières et sauvé ce saint Livre comme prescription à l’homme pour la liberté par rapport à tous les liens physiques, mentaux et intellectuels qui le poussent plus profondément dans l’esclavage et le néant. Nous sommes fiers d’être les partisans d’une religion dont le fondateur a été désigné par commandement divin, et dans laquelle Ali ibn Abi Taleb (AS), ce serviteur de Dieu, libre de tous liens et de toute chaîne de servitude et de servage, a été choisi pour délivrer l’humanité de toutes les chaînes de l’esclavage et de la servitude. Nous sommes honorés que le livre Nahjul-Balagha …, qui vient après le Coran, soit le plus grand manuscrit de l’homme pour le salut, l’existence morale et matérielle, et le plus grand instrument pour un gouvernement et une règle justes, ait pour auteur Ali (AS), notre imam infaillible.
Nous sommes fiers d’avoir eu comme chefs les imams infaillibles…, de Ali (AS) jusqu’à Hazrat Mahdi (AS) …, qui, par la grâce de Dieu, vit dans le secret, et observe nos actes.
Nous sommes honorés que nos imams infaillibles soient les auteurs de telles prières aussi exaltées, de supplications superbes et revigorantes (rapportées au Coran ascendant (Quran-e-Sa-ed)) …, comme la prière Shabanyah…, la prière Arafat de l’Imam Hussein (AS)… la Sahifah Sajjadiah …, ces psaumes de la maison de Mohammed (SAWA) …, et la Sahifah Fatimiah … révélées par le seigneur à sa sainteté Fatima Zahra(SA) …. Nous sommes honorés d’avoir eu comme cinquième imam infaillible Baqer-ul-uloom(AS) … (connaissance profonde, titre donné au cinquième imam), cette personnalité exceptionnelle du monde dont la condition ne peut être appréciée par nul autre qu’Allah, son Prophète et les imams infaillibles.
Nous sommes fiers d’êtres les disciples de la foi Jaaferi… dont le figh… (Législation religieuse et jurisprudence) est un océan infini. Nous sommes fiers de tous nos imams infaillibles (les 12 innocents) et nous nous sommes engagés à les suivre. Nous sommes honorés que nos imams infaillibles (AS) aient souffert l’emprisonnement, le bannissement et aient atteint pour finir le martyr dans leurs efforts pour faire avancer l’Islam ; pour exécuter les enseignements et les commandements du saint Coran – dont l’établissement de la souveraineté de la justice n’est qu’une dimension – et, pour renverser la loi des oppresseurs et de l’arrogant. Aujourd’hui, nous nous sentons fiers de chercher à réinstituer les objectifs du saint Coran et de la tradition, et que les diverses couches de notre nation sacrifient leur vie, leurs propriétés et leurs êtres chers pour cette sainte cause.
Nous sommes fiers que nos femmes, nos jeunes et nos vieillards, quel que soit leur statut, soient présents et actifs, côte à côte près des hommes, souvent plus actifs que les hommes, sur tous les lieux, dont les milieux militaires, économiques et culturels. Ils luttent, parfois plus efficacement que les hommes, pour la propagation des enseignements islamiques. Des femmes capables de combattre suivent un entraînement militaire, qui est un pré requis majeur pour la défense de l’Islam et de l’Etat islamique. Nos femmes se sont dégagées elles-mêmes des privations imposées par les ennemis de l’Islam, et par la connaissance inappropriée des amis de dogmes islamiques. Elles ont bravement abandonné les superstitions inventées par des ennemis à travers certains prêcheurs ignorants. Ces femmes qui sont incapables de combattre sur le front à la guerre, servent derrière les lignes de front avec une telle ardeur et un tel courage que cela fait trembler de délice les cœurs de leurs hommes, et cela induit la peur dans le cœur des ennemis, et fait trembler de colère et de peur des individus ignorants qui sont pires que des ennemis.
Nous entendons souvent nos femmes, de la même manière que Hazrat Zainab(SA)…, crier haut qu’elles ont donné des enfants dans la voie de Dieu et de l’Islam et qu’elles en sont fières. Elles comprennent que ce qu’elles obtiendront en retour est bien au-dessus des bénédictions du paradis, à plus forte raison les objets matériels en ce monde.
Notre nation, en fait toutes les nations islamiques ainsi que les humbles et les opprimés, sont heureux de voir que leurs ennemis, qui sont les ennemis du Dieu tout puissant, de l’islam et du saint Coran, sont en fait des sauvages qui ne s’abstiennent pas de commettre des actes criminels pour faire avancer leur buts mesquins, et sont incapables de distinguer un ami d’un ennemi pour réaliser de traîtres objectifs. Les USA sont le pire ennemi de l’Islam. C’est un Etat terroriste par nature, qui a mis le feu à tout et partout, et son allié, le sionisme international ne manque pas le moindre crime pour réaliser son fondement et ses désirs avides, des crimes que la langue et la plume ont honte d’émettre ou d’écrire. L’idée stupide du grand Israël… les entraîne à commettre tout crime honteux. Les nations islamiques et les peuples ‘Mustazafeen’ (les humbles, les opprimés) du monde sont heureux d’avoir comme ennemis les commensaux d’Israël Hussein de Jordanie un criminel professionnel, itinérant, Hassan du Maroc… et Hosni Moubarak … d’Egypte. Ceux-là sont des complices des crimes d’Israël, et ils commettent tout acte de trahison contre leurs propres nations pour servir les USA. Nous nous réjouissons d’avoir comme ennemi Saddam, le baasiste … dont l’ami et l’ennemi savent qu’il est un criminel, un violateur des droits de l’homme et des lois internationales, et dont la trahison des peuples d’Irak et des Emirats du golfe persique, n’a pas été moindre que la trahison de notre pays et de notre peuple. Nous et les Peuples opprimés du monde sommes heureux d’être l’objet d’accusations criminelles par les superpuissances à travers les «mass médias» internationaux sous leur contrôle.
Qu’est-ce qui peut être une plus grande source de fierté que le fait que les USA avec toute leur puissance militaire, leur vantardise, leurs proclamations, leurs mass médias, et leurs alliés parmi les régimes de marionnettes, aient été si abasourdis et baignés de honte dans leurs échanges avec la nation iranienne intrépide et le pays de sa sainteté Baqiyatullah (un titre du 12ème infaillible imam, ‘Hazrat Mahdi’(AS), qui est maintenant caché) qu’ils ne savent pas dans quelle direction et vers qui se tourner ?!! Cela n’est pas l’œuvre de quiconque ou de quelque chose, à l’exception de la divine providence qui a réveillé des nations, en particulier la nation musulmane iranienne, et l’a guidée de l’obscurité vers la lumière : la lumière de l’islam.
Je saisis maintenant cette opportunité pour conseiller aux nations nobles et opprimées, y compris la nôtre, de demeurer fermement sur ce droit chemin divin qui ne conduit ni vers l’Est athée (Mulhid), ni vers l’occident païen oppresseur, mais vers le chemin que le Dieu Tout Puissant a décrété pour nous. Je conseille ensuite de ne pas être négligent même pendant un simple moment, en rendant grâce à cette bénédiction. Ne laissez pas les mains d’une superpuissance, ou de ses agents, qu’elles soient domestiques ou étrangères, affecter votre détermination et votre volonté.
Sachez que plus le pouvoir satanique à l’Est ou à l’Occident devient tapageur, plus c’est une preuve du support divin pour vous, et Dieu récompensera et punira ceux qui le méritent de la meilleure manière, dans ce monde et dans les autres. «Vraiment, Il est le Seigneur de toute bénédiction, et dans sa main repose la domination sur toutes choses» (le Coran, sourate 23, al Muminum, les Croyants, verset 88).
Je demande avec ardeur à toutes les nations musulmanes de suivre les pratiques et les traditions des Imams infaillibles(AS) en ce qui concerne les affaires politiques, sociales, économiques et militaires, et de sacrifier en leur nom tout ce qui peut être requis. De même, je veux enjoindre à chacun de vous de sauvegarder et d’observer la Sunna Fiqh (Fiqh traditionnelle) …ou les canons religieux pour ceux placés devant les écoles de mission prophétique, et ‘l’imamat’ et garantir le développement des nations par leurs décrets primaires et secondaires …, tous les deux étant des écoles de jurisprudence islamique. Mon conseil est que vous ne devez pas dévier d’un iota des enseignements des deux écoles de Fiqh islamique, et ne pas prêter l’oreille aux soupirs du furtif (Satan) qui sont les ennemis de la religion et de la vérité. Soyez certains que même un petit pas vers une déviation peut être le prélude à la chute de la religion, des dogmes de l’Islam, et de la règle divine de justice. Ne manquez jamais les prières de masse du vendredi … et les prières de congrégation quotidiennes … (Salaat-al-Jumah et Salaat-al-Jamaat.). La prière de la congrégation du vendredi est l’une des plus grandes bénédictions divines pour la République Islamique d’Iran, elle reflète la dimension politique des prières. De même, ne négligez jamais les cérémonies du matin, … commémorant le martyr des imams innocents, et en particulier celui du maître de tous les martyrs, sa sainteté Ali Abdullah Hussein, puissent Dieu, les anges, les prophètes et les saints bénir sa grande âme sainte et vaillante !
Sachez tous que les décrets des Imams(AS) concernant l’observance de ce grand évènement épique de l’islam et tous les fléaux imposés aux ennemis de Ahl-e Bayt (la maison du prophète) …sont, de fait, les cris héroïques des nations contre les injustices de l’époque des tribus Omeyyades … , qui furent annihilées et jetées en enfer, reflètent les cris de protestation du peuple contre les oppresseurs du monde, et c’est la perpétuation de ces cris de protestation qui brise l’oppression. Il est nécessaire que les crimes des tyrans de chaque époque et de chaque ère soient régulièrement condamnés dans les cris de lamentation et les chants d’élégies dédiés aux infaillibles imams.
Dans cette époque d’oppression des nations musulmanes, c’est l’œuvre des USA et de l’URSS et de leurs laquais locaux comme les Alay Saoud (la famille des Saoud et les régnants du Hedjaz), ces traîtres à la maison de Dieu, le grand sanctuaire divin, qui méritent la plus puissante damnation d’Allah, de ses anges (Mala-eka) et des Prophètes(AS).
Nous devons tous savoir que ce sont ces cérémonies politiques (la messe du vendredi, le pèlerinage à la Mecque, le Salaat ul Jama’at, et qui donnent aux Musulmans, en particulier les ‘ithnai Ashar [musulmans chiites ... qui acceptent et suivent les douze Imams infaillibles (AS)], l’unité dont ils doivent bénéficier; cela préserve aussi la nationalité de tous les Musulmans.
Laissez-moi dire à ce point que ce testament politico-religieux n’est pas destiné au seul noble peuple d’Iran. Bien plutôt, il est recommandé à toutes les nations islamiques, et aux peuples opprimés du monde, sans considération de religion et de nationalité. Je prie humblement pour que le Dieu Tout Puissant ne nous abandonne pas et nos nations à nous-mêmes, même pour un moment. Puisse-t-il ne pas retirer ses bénédictions aux enfants de l’islam, et aux combattants musulmans chéris.
Rouhollah Al-Musavi Al-Khomeiny
Source: lepotentiel
