Pourquoi les Syriens soutiennent leur Président

9:45 - February 20, 2012
Code de l'info: 2277092
Article(IQNA)- La Syrie se prépare à un référendum qui étouffera les dissidents et montrera le soutien des Syriens à Basher Asad.
Les médias occidentaux et arabes abondent en informations sur la gravité de la situation en Syrie.
La présence du Qatar à la présidence tournante des Nations Unies a contribué à un accord sur la proposition de l'Arabie Saoudite qui exige le retrait de Basher Asad et le transfert des pouvoirs au vice président. L'Egypte a présenté ce projet à 193 députés auquel 137 ont voté de façon positive, avec 12 votes négatifs et 17 abstentions.
Un projet de la même nature avait été voté en décembre 2011, et Banki Moon avait dans un discours important, demandé au gouvernement syrien d'arrêter les massacres au moment où le danger d'une guerre civile se fait sentir comme l'avait déclaré le Premier ministre syrien avant de rencontrer son homologue français, Alain Juppé.
Au Conseil des nations dirigé par l'Arabie saoudite et le Qatar, Riad et Doha ont profité de la faiblesse de la Ligue arabe pour acheter les votes des petits pays africains et exercer de nouvelles pressions sur la Syrie.
Le système de vote dans cette assemblée permet aux pays riches et puissants, d'exercer des pressions sur le scrutin, de telles sortes que la défense de la Syrie par la Chine et la Russie, n'a eu aucun effet sur les résultats.
Le journal Guardian publié en Angleterre, dans son numéro du vendredi sur Internet, a écrit : " Les médias occidentaux publient des informations qui leur conviennent sur la situation en Syrie sur lesquelles il convient de réfléchir".
Les informations reçues de Syrie montrent que le soutien à Basher Asad en est hausse et que contrairement à ce que disent les médias occidentaux, il n'existe pas en Syrie de crise du pouvoir ni de crise de légitimité. La guerre en Syrie n'est non pas un combat populaire mais une coalition occidentale et arabe contre Basher Asad pour détourner les mouvements d'éveil islamique et l'application de l'islam authentique.
Les gens en Syrie ne sont pas contre Basher Asad mais le soutiennent comme l'a déclaré un article du Guardian qui a parlé de 55% de participants de la ville de Damas aux manifestations de soutien au Président.
L'opinion arabe et étrangère, influencée par la propagande du Qatar et de l'Arabie Saoudite, estime que le Président Asad doit démissionner et qu'aucune réforme démocratique n'est possible dans le contexte actuel.
Cela est contraire au climat intérieur qui montre la confiance des gens pour des réformes et les changements dans le cadre du pouvoir actuel.
Le référendum qui est prévu la semaine prochaine, aura sans aucun doute, une grande importance étant donné l'opposition du Qatar, de l'Arabie saoudite et de la Turquie.
Le danger de guerre civile existe bel et bien étant donné les menaces d'Al Qaeda pour faire échouer les tentatives de réformes de Basher Asad pour faire revenir le calme dans le pays.
Les images de Homs véhiculées par les médias occidentaux ressemblent à Beyrouth en 1980 ou à Sarajevo en 1990 et ne sont pas du tout représentatives de ce qui se passe dans ce seul lieu de conflits. Al Qaeda a une présence active dans les troubles actuels et tente de semer le désordre dans cette ville pour permettre au régime sioniste, à la Ligue arabe et à la Turquie d'atteindre leurs objectifs.
La victoire des dissidents serait le début d'une guerre civile qui compliquerait davantage la situation de la région. Un autre projet des ministres des pays membres de la Ligue arabe, réunis au Caire la semaine dernière, a été le projet d'une intervention militaire dont les médias occidentaux ont beaucoup parlé.
Il est évident que les gouvernements de la région sans soutien populaire, sont incapables de se lancer dans de telles opérations et ne font ces propositions que pour redorer leur blason.
La meilleure solution à l'heure actuelle, est un référendum et un plébiscite d'Asad, avec une série de réformes politiques et sociales. Mais le Qatar et l'Arabie saoudite sont opposés à cette solution alors qu'ils sont eux-mêmes confrontés à des problèmes intérieurs importants.
Dans ce contexte, étant donné les changements en Libye et l'expérience des interventions militaires dans ce pays, les Syriens préfèrent que Basher Asad reste au pouvoir car il est le mieux placé pour s'opposer aux interventions étrangères et résister à la crise économique, et est favorable à des réformes constitutionnelles.
C'est la raison pour laquelle les gens le soutiennent et reconnaissent leurs ennemis dans les projets qui n'ont aucune garantie d'application, des régimes autoritaires comme celui d'Arabie saoudite et des Nations Unies.
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