Le Yémen et une paix sans Abdoullah Saleh

14:37 - March 04, 2012
Code de l'info: 2285306
Article(IQNA)- Le Yémen qui est le plus pauvre pays de la Ligue arabe, après un an de manifestations traverse une grave crise économique et souffre d'instabilité.
Abdoullah Saleh qui pensait rester éternellement au pouvoir dans ce pays, a quitté le pouvoir laissant le pays dans une situation si grave que le nouveau Président a été obligé de demander l'aide des pays étrangers.
Cependant étant donné les troubles en Europe et les occupations de l'Arabie saoudite au Bahreïn, il ne semble pas que l'avenir du Yémen soit très brillant.
Les élections dans un pays dont les structures politiques sont problématiques au niveau démocratique, n'auront pas de grands résultats.
Abdoullah Mansour Hadi, qui était le premier conseiller d'Abdoullah Saleh, est sorti vainqueur alors qu'il n'avait aucun opposant et que le pays traverse des conditions très difficiles de niveau de vie et de sécurité.
Aucune limite n'avait été précisée lors de ce scrutin qui aurait nommé Abdoullah Mansour Hadi Président avec même une seule voix !
Cette situation profite aux groupes anti islamiques et pro occidentaux qui après cette comédie électorale, ont prétendu qu'ils avaient réussi à réinstaurer la sécurité au Yémen !
Les discours d'Obama ont été peu suivis aux Etats-Unis et les gens se sont tournés vers les médias libres.
Quelle était l'importance de ces élections et ont-elles pu résoudre les problèmes de ce pays ?
Pour répondre à cette question il faut considérer que
1- Les gens du Yémen sont musulmans et qu'un gouvernement anti islamique ne peut pas diriger ce pays.
2- Le contexte tribal de ce pays ne permet pas une démocratie sur le modèle occidental, car les accords entre les tribus sont plus importants que les bulletins de vote.
Les élections au Yémen n'étaient pas un référendum mais un moyen pour faire partir un dictateur qui y régnait depuis 33 ans, et avait pu par la force en juillet 1994, pour défendre les intérêts des Occidentaux et de l'Arabie saoudite, faire retomber sous le contrôle du gouvernement de Sanaa, le Yémen du Sud qui avait tenté de faire sécession sous le nom de "République démocratique du Yémen".
Le groupe terroriste Al Qaeda a sa principale base dans ce pays et est soutenu moralement et financièrement par l'Arabie saoudite, d'autre part, les chiites sont bombardés par les avions sans pilote, américains, sous le prétexte d'une chasse aux terroristes d'Al Qaeda et des Talibans.
Il ne semble pas que le nouveau gouvernement puisse apporter de grands changements à cette situation.
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