Bien que le Koweït jouisse d'un système politique plus élaboré par rapport aux autres pays du Golfe persique, la corruption des dictateurs issus de la période postcoloniale au Moyen-Orient, est responsable malgré une hausse de la production brute, de problèmes sociaux importants.
Le 20 juin 2012, la décision du cheikh Sabah al Ahmad Jaber Al Sabah, de dissoudre le nouveau parlement et de rétablir la chambre précédente, a été acceptée par la Cour constitutionnelle et a conduit à la démission de 26 députés sur les 50 députés présents, et à des tensions entre le parlement et le gouvernement.
Parmi les 286 députés, 50 étaient opposés au gouvernement dont 23 femmes par rapport au parlement de 2009 où les femmes étaient absentes.
Le nouveau parlement qui avait été élu lors d'élections précipitées en février 2012, comportait 34 membres de l'opposition c'est-à-dire un nombre supérieur par rapport à l'ancien parlement qui avait été dissous par l'Emir du Koweït à cause de son opposition au gouvernement dont les postes clés sont détenus par des membres de la dynastie Al-Sabah.
Un nouveau gouvernement avait alors été composé par Nasser Mohamad Ahmad Al Sabah, avec les mêmes anciens ministres, c'est-à-dire sans changement important. Cela a été interprété par les députés de l'opposition comme un rejet des revendications du peuple et de ses représentants.
Deux ministres avaient été obligés de démissionner et le ministre de l'intérieur était en passe d'être questionné par le parlement quand l'Emir du Koweït a décidé sa dissolution. Les députés avaient exigé le choix d'un Premier ministre populaire et d'un gouvernement démocratique.
Cela montre que les désaccords au Koweït ne sont pas des désaccords entre le gouvernent et le parlement mais entre le peuple et le régime. Les députés de l'opposition avaient ouvertement annoncé leur opposition au système monarchique et aux privilèges des Al Sabah qui règnent depuis 250 ans et où le premier ministre fait toujours partie des membres de la famille de l'Emir.
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