Dans une interview avec l’agence de presse Fars News, le secrétaire général adjoint du mouvement de résistance libanais Hezbollah, le Cheikh Naïm Qassem, a dénoncé le rôle de l’ambassade américaine à Beyrouth qui rappelle, selon lui, l’attitude des pays colonialistes.
Le Cheikh Naïm Qassem a fait allusion aux agissements des ambassades des États-Unis en tant que source de crise et d’insécurité dans la région, et en particulier au Liban qui devra organiser une élection législative en mars.
« L’ambassade américaine à Beyrouth incite constamment les soi-disant groupes de société civile à fomenter l’émeute et le sabotage ; ces mêmes groupes travaillent à propager la corruption et les pensées déviées chez la nouvelle génération », a précisé Naïm Qassem, ajoutant :
« L’ambassade des États-Unis soutient financièrement des personnes stipendiées afin de les faire entrer dans le cercle de compétitivités électorales. Il s’agit des individus majoritairement corrompus qui se donnent le nom de l’“opposition”. »
À titre d’exemple, le Cheikh Qassem a cité le nom des Forces libanaises de Samir Geagea, « un parti qui a commis d’innombrables crimes contre le peuple libanais ».
Le numéro 2 du Hezbollah a affirmé que les États-Unis ne ménageaient aucun effort pour attiser, via les pressions économiques, le chaos et la sédition auprès des Libanais.
« L’ambassade des États-Unis à Beyrouth est devenue en quelque sorte le bras exécutif du gouvernement américain qui a mis le Liban sous pression financière et économique, en essayant de suggérer au peuple libanais que le Hezbollah serait responsable de cette situation. Les États-Unis ont blacklisté le Hezbollah, tandis que des médias à leur solde mènent vainement une campagne malveillante pour conduire le Hezbollah à abandonner la résistance. »
L’ambassade des États-Unis joue un rôle « destructif » et « colonialiste » au Liban ; « cette ambassade travaille par procuration en faveur du régime sioniste ; c’est pourquoi la Résistance tient à écarter avec force cette menace », a-t-il ajouté.
Ailleurs dans son interview avec l’agence de pesse Fars News, Naïm Qassem s’est attardé sur les deux principaux axes d’activité du mouvement de résistance libanais : « agir en tant qu’un composant de l’axe de la Résistance, et œuvrer pour défendre une idéologie qui rejette le suivisme aux Américains et Israéliens ».
« En même temps, nous sommes parfaitement prêts à faire face à toute sorte de menace ou d’agression ; Israël est conscient du fait que l’agression contre le Liban lui coûtera cher ; la Résistance est prête et n’hésitera pas à riposter à l’ennemi », a indiqué le secrétaire général adjoint du Hezbollah.
Le haut responsable du Hezbollah libanais a également évoqué la question des élections futures. « À l’approche des élections, nous attendons que le peuple parle ; le Hezbollah n’a aucune inquiétude quant aux futures élections [législatives] ».
L’assistant de Seyyed Hassan Nasrallah a par la suite fait un éclairage au sujet de la stratégie de la Résistance face aux complots des États-Unis, que ce soit des complots fomentés directement par les Américains, ou ceux qui impliquent leurs sbires. « Nous resterons attachés à notre stratégie, consistant à poursuivre la résistance, en gardant constamment notre état de préparation maximale, dans tous les domaines : politique, social, culturel, financière et intellectuel. Puisque la Résistance est un concept qui ne se borne pas à la confrontation militaire ; c’est une démarche, un parcours qui se développe chaque jour davantage. C’est dans ce droit fil que nous poursuivons nos démarches, suivant des lignes conductrices retracées avec nos alliés. »
Pour finir, le cheikh Naïm Qassem a ajouté : « La présence, l’influence de la Résistance se poursuivra ; le Hezbollah restera sur le terrain [au cœur des évolutions] coûte que coûte, en se remettant à la parole de Dieu qui dit : “Ô vous qui croyez ! Si vous faites triompher (la cause d’) Allah, Il vous fera triompher et raffermira vos pas.” »