80 organisations islamiques britanniques exigent une lutte contre l’islamophobie
Ces organisations appelées « Groupe d'action contre l'islamophobie », ont condamné la normalisation de l'islamophobie, qui a récemment conduit à des émeutes dans plusieurs villes, et ont appelé le gouvernement à adopter formellement la définition de l'islamophobie de l'AAPG, (groupe parlementaire interpartis) afin d'envoyer un message clair selon lequel l'islamophobie ne sera pas tolérée.
La déclaration appelle également à une enquête indépendante sur le rôle des plateformes de médias sociaux, des médias grand public et des discours politiques, dans la propagation de la haine et de l’islamophobie, et ajoute : « Le gouvernement doit s'engager directement, avec les représentants statutaires et élus des communautés musulmanes, en particulier le Conseil britannique des musulmans, pour garantir que les voix musulmanes soient entendues et prises en compte. Il s’agit d’un moment critique où il faut s'attaquer aux causes profondes de la haine et protéger notre société ».
Cette déclaration intervient au milieu de récents troubles en Grande-Bretagne, où des extrémistes d'extrême droite ont ciblé les musulmans, les groupes minoritaires et les immigrés avec une rhétorique raciste et islamophobe.
Les émeutes ont été déclenchées par de fausses affirmations en ligne, selon lesquelles le suspect arrêté pour l'assassinat de trois enfants à Southport, le 29 juillet 2024, était un demandeur d'asile musulman.
Les autorités ont identifié l'agresseur comme étant Axel Rudakobana, un jeune de 17 ans né à Cardiff de parents rwandais, mais cela n'a pas réussi à mettre fin aux violences collectives d'extrême droite.
Tell Mama, une organisation qui cible les incidents antimusulmans au Royaume-Uni, a enregistré une multiplication par sept des violences antimusulmanes entre le 7 octobre et le 7 février, par rapport à la même période de l'année dernière, et l'Autriche et d'autres pays européens ont signalé une tendance similaire.
