Seyed Ibrahim Seyed Noh, homme politique malaisien et député de Ledang depuis 2018, membre du Parti de la justice populaire (PKR) et président de la branche nationale du parti à Johor, depuis mai 2024, à propos des résultats obtenus au cours de l'année écoulée après la Tempête Al-Aqsa, a déclaré : « Au cours de cette année, les mouvements de résistance palestiniens ont fait preuve d'une stabilité et d'une capacité d'adaptation significatives. L'opération Tempête d'Al-Aqsa a montré la capacité des groupes palestiniens, en particulier du Hamas, à mener des actions coordonnées, et a marqué un tournant et provoqué de graves perturbations dans les services militaires et sécuritaires d’Israël. Le soutien occidental à Israël, est de plus en plus controversée. Alors que les États-Unis et d’autres gouvernements occidentaux poursuivent leur soutien à Israël, en raison d’alliances historiques, de problèmes de sécurité et de groupes de pression nationaux, l’opinion publique, elle, évolue. Les mouvements populaires et de solidarité avec la Palestine ont été activés, notamment en Europe et aux États-Unis, parce que davantage de personnes sont conscientes de la crise humanitaire et des crimes de guerre commis par Israël. Ces changements sociaux peuvent influencer les décisions politiques car des dirigeants plus jeunes et plus progressistes arrivent au pouvoir ».
Concernant le rôle des élites dans le renforcement de la solidarité et de l'unité dans le monde islamique, pour la défense de la Palestine, Seyed Noh a déclaré : « Les élites du monde islamique jouent un rôle important dans l'élaboration de la pensée et des politiques. Les intellectuels, les chefs religieux et les personnalités politiques peuvent agir comme de puissants défenseurs des droits des Palestiniens. Leur influence dans les médias, les universités et la diplomatie internationale, peut apporter un soutien plus large à la Palestine et permettre des mesures coordonnées telles que des sanctions et des pressions diplomatiques.
Le soutien du monde islamique a été efficace mais dispersé. Au niveau local, il existe une sympathie et une solidarité à l’égard de la Palestine, qui se manifestent à travers les manifestations, les campagnes sur les réseaux sociaux et l’aide humanitaire. Cependant, au niveau gouvernemental, les réactions ont été contradictoires. Cela est dû en grande partie, à des intérêts politiques et économiques. Certains pays, comme l’Iran et la Turquie, ont soutenu plus activement la Palestine, tandis que d’autres, en particulier les pays qui se situaient sur l’axe de normalisation des relations avec Israël, ont adopté des positions plus prudentes ».
Concernant la situation intérieure dans les territoires occupés, après la guerre de Gaza, il a déclaré : « Ce régime est confronté à d'importants défis à l'intérieur. La guerre a aggravé les tensions sociales et les différences entre les différents groupes politiques, ethniques et religieux. L’extrême droite a acquis une influence considérable et a poussé à des politiques plus agressives contre les Palestiniens, ce qui n’a fait qu’alimenter le mécontentement à l’intérieur. L'instabilité économique causée par les dépenses militaires et la pression internationale, a également exercé une pression sur la société israélienne, et les condamnations mondiales croissantes et les appels à la responsabilisation mettent en danger la réputation internationale d’Israël et conduisent les responsables à s’inquiéter d’un isolement prolongé du régime ».
Quant à savoir si la région se prépare à une guerre directe entre l'Iran et Israël, il a déclaré : « La situation est très instable. Les avertissements de l'Iran reflètent ses calculs stratégiques, équilibrant la dissuasion et évitant un conflit à grande échelle. L’Iran et Israël comprennent les conséquences désastreuses d’une guerre directe qui pourrait engloutir la région entière. Cependant, la possibilité d’une erreur de calcul ou d’une escalade involontaire existe toujours. L'influence croissante de l'Iran par l'intermédiaire de ses alliés au Liban, en Syrie et en Irak, augmente la possibilité d'un conflit régional plus large, si les hostilités continuent de s'intensifier. Même si une guerre directe n’est pas inévitable, la région est certainement plus proche d’une confrontation majeure, et la probabilité d’affrontements limités entre les forces soutenues par l’Iran et celles soutenues par Israël, est élevée à court terme.
En réponse à l’assassinat du martyr Haniyeh à Téhéran, et à d’autres crimes israéliens, l’Iran a répondu à l’agression des sionistes par deux opérations. L'Iran a également annoncé qu'en réponse à la récente agression de ce régime contre son territoire, il mènera des opérations plus larges contre les territoires occupés ».
Concernant la situation au Liban, il a déclaré : « En attaquant le sud du Liban, le régime sioniste a ouvert un autre front dans la région, et des centaines de Libanais ont été tués dans le conflit entre l’armée du régime sioniste et le Hezbollah libanais qui a également causé d’importants dégâts au régime sioniste. Une attaque terrestre contre le Liban, est une opération risquée pour Israël. Le Hezbollah est bien implanté et dispose depuis la guerre de 2006, d'un système de défense sophistiqué. Même si les capacités militaires d'Israël sont énormes, les coûts humains et politiques d'une invasion terrestre ont été et continueront d'être énormes pour ce régime. La capacité du Hezbollah à mener des opérations de représailles au plus profond d'Israël, ainsi que sa forte base de soutien populaire au Liban, signifient qu'une guerre terrestre à long terme, n'apportera pas le résultat souhaité par Israël. Ainsi, même si le conflit s’intensifie, le régime évitera une invasion terrestre à grande échelle, à moins qu’il n’estime ne pas avoir d’autre option stratégique ».