Dès la fin de l’année scolaire, les familles se précipitent pour inscrire leurs enfants dans les différentes écoles coraniques réparties dans les mosquées des quartiers. Cette dynamique vise à occuper utilement les enfants pendant les vacances tout en les encourageant à mémoriser le Coran.
Selon Mourad Ibrahimi, directeur des affaires religieuses de Blida, le nombre d’inscrits a doublé par rapport à l’année précédente, atteignant plus de 50 000 élèves début juillet, contre 25 000 en 2023. Blida, surnommée depuis longtemps « la ville des savants », se distingue par son attachement aux valeurs religieuses.
Les cours sont ouverts aussi bien aux garçons qu’aux filles, et accueillent des enfants de tous âges, notamment après la prière de l’aube et celle de l’après-midi. Les plus jeunes écoutent les versets, tandis que les plus âgés s’efforcent de les mémoriser.
Les parents saluent ces écoles comme un espace sûr et bénéfique pour l’éducation spirituelle de leurs enfants, à une époque où les espaces de loisirs sécurisés se font rares. Un habitant d’El-Affroun témoigne que son fils a développé de solides capacités grâce à sa fréquentation régulière des écoles coraniques.
Mourad Ibrahimi insiste sur le rôle fondamental de ces établissements dans la préservation de la référence religieuse nationale et la prévention des dérives sociales. Le Conseil coranique de Blida joue également un rôle actif en encadrant l’enseignement avec des professeurs spécialisés dans les dix lectures canoniques et en attirant des récitants de tout le pays.
Il souligne enfin que bien que la demande soit constante toute l’année, elle connaît un pic en été. Chaque mosquée accueille des cercles de lecture du Coran, même si elle ne dispose pas officiellement d’une école coranique, car l’objectif reste unique : enseigner le Livre de Dieu, former une jeunesse pieuse et les protéger des dangers sociaux.