La première pierre de la « Maison de l'Un » posée à Berlin
« La Maison de l'Unité est investie d'une mission théologique difficile : accueillir sans réserve des perspectives spirituelles différentes. C'est un lieu d'ouverture et de tolérance », a déclaré le président du Bundestag, Wolfgang Schäuble, lors de la cérémonie d'inauguration qui s'est tenue aujourd'hui dans le centre historique de Berlin.
Schäuble a souligné la nécessité d'un dialogue entre les religions, ce qui, selon lui, a également été démontré par les explosions antisémites lors des manifestations anti-israéliennes de ces dernières semaines.
« Malheureusement, nous le constatons également en Allemagne. La récente vague antisémite, résultant de l'escalade de la violence au Moyen-Orient, instrumentalise la religion à des fins politiques », a conclu Schäuble.
Le projet « Maison de l’Unique » est né d’une initiative de personnes concernées issues de trois confessions : chrétienne, juive et musulmane.
L'un des initiateurs, le prêtre protestant Gregor Hochberg, souligne l'importance du symbolisme dans la construction de cette institution unique précisément dans ce lieu historiquement significatif du centre de Berlin, où se trouve l'église "Saint-Pierre", construite au XIIIe siècle, et qui, après de graves dommages lors des batailles pour Berlin pendant la Seconde Guerre mondiale, a été démolie pendant la RDA.
« Sur le plus ancien site de Berlin, là où se dressait sa première église, nous souhaitons ensemble nous projeter dans l'avenir. Sur les fondations de l'ancienne église, nous construisons un tout nouveau bâtiment, la « Maison de l'Unité ». Ce sera un lieu de prière et d'enseignement où cohabiteront trois confessions : une synagogue, une église et une mosquée, le tout sous un même toit », a déclaré Hochberg.
Les fondations de la « Maison de l'Unité » à Berlin ont été posées/ Photo : EPA-EFE/FILIP SINGER
Le maire de Berlin, Michael Müller, a qualifié le projet de « symbole de tolérance et de dialogue réussi entre les religions ».
L'édifice religieux, qui comprendra une « salle de réunion commune » en plus d'une église, d'une mosquée et d'une synagogue, devrait être achevé d'ici 2025, pour un coût de construction estimé à 47,3 millions d'euros. À ce jour, 40 millions d'euros ont été collectés grâce à des fonds publics et à des dons privés de plus de 60 pays.
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