Selon shiawaves, soutenu par le président Emmanuel Macron et déjà adopté par le Sénat, ce texte empêcherait Eberena, mère de famille et convertie à l’islam, de concourir voilée.
Elle affirme que cette interdiction cherche à écarter les femmes musulmanes de la vie publique. Si la loi entrait en vigueur, elle continuerait à s’entraîner mais ne pourrait plus montrer ses progrès en compétition. Selon elle, la fédération sportive a déjà cédé à des pressions politiques, allant jusqu’à effacer son image des photos de podium.
Le projet de loi s’inscrit dans le cadre du débat français sur la laïcité (laïcité) et son application dans l’espace public. Ses partisans affirment qu’il protège la neutralité et lutte contre la radicalisation. Ses opposants, dont Amnesty International, le jugent discriminatoire et contraire aux droits fondamentaux. Un rapport du ministère des Sports en 2022 n’a trouvé aucune preuve significative de radicalisation dans le sport amateur.
La France est la seule nation européenne à imposer de telles restrictions, condamnées par l’ONU comme « disproportionnées et discriminatoires ».
Le sujet a pris de l’ampleur après qu’Eberena a interpellé directement Emmanuel Macron lors d’une émission télévisée. Le président défend l’interdiction en compétition, en s’appuyant sur sa lecture de la Charte olympique, qu’il estime opposée aux signes religieux. Il a toutefois évoqué un besoin de « pragmatisme » au niveau des fédérations. Plusieurs d’entre elles, comme le football, le basketball et le volleyball, appliquent déjà des interdictions similaires.
L’argument de l’International Olympic Committee (CIO) diverge : la charte interdit la propagande religieuse mais aussi toute discrimination religieuse. Cette position met la France à part, notamment lors des Jeux de Paris 2024, où elle fut la seule en Europe à interdire le hijab à ses sportives