Abdel Fattah Tarouti : Cheikh Shaashaï, un maître inégalé de la récitation coranique et une voix majestueuse
Selon News Room, dans une intervention téléphonique sur la chaîne satellitaire Al-Nas, il a souligné que Shaashaï possédait un style de récitation unique et une voix grandiose qui faisait ressentir la majesté du Coran à chaque écoute, comme si les versets descendaient du ciel.
Tarouti a décrit la voix du maître comme une voix puissante et généreuse, demeurée intacte et vibrante jusqu’à la fin de sa vie. Il a rappelé que Shaashaï fut l’un des premiers récitateurs à rejoindre la Radio égyptienne, ce qui lui valut une place privilégiée dans le cœur des fidèles. Formé à la mosquée Al-Ahmadi, puis à l’université d’Al-Azhar, il développa une maîtrise exceptionnelle du Coran, mêlant rigueur, humilité et profondeur spirituelle.
Selon Tarouti, ces institutions religieuses furent des sources de lumière pour les gens du Coran, offrant aux récitateurs la capacité de comprendre et de vivre les versets avant de les transmettre. Shaashaï, en compagnie de figures telles que Cheikh Mohammed Rifaat et Cheikh Ali Mahmoud, incarna « l’âge d’or des maîtres de la récitation » et créa un style incomparable, encore imité aujourd’hui par de jeunes lecteurs en quête de beauté et d’authenticité.
Abdel Fattah Tarouti a également rappelé que Cheikh Shaashaï fut le premier Égyptien à réciter le Coran par haut-parleur dans les deux saintes mosquées de La Mecque et de Médine, notamment lors du jour d’Arafat, un honneur réservé, selon lui, aux serviteurs les plus dévoués de Dieu. Il a prié pour le pardon divin et l’élévation du rang de ce récitant dont la voix sincère continua d’illuminer les cœurs.
Né le 21 mars 1890 dans le village de Shaasha, dans le gouvernorat de Menoufiya, Shaashaï mémorisa le Coran avant l’âge de dix ans sous la supervision de son père, Cheikh Mahmoud Shaashaï. Il consacra toute sa vie au service du Livre de Dieu jusqu’à son décès le 11 novembre 1962, à l’âge de 72 ans. Son héritage demeure vivant à travers plus de 400 enregistrements radiophoniques et par son fils, Cheikh Ibrahim Shaashaï, qui poursuivit le chemin de son illustre père.
