Selon madhyamamonline, bien que cette communauté représente seulement 1,3 % de la population, soit environ 65 000 personnes, son implication politique reste généralement marginale. Cette année, la situation évolue nettement, avec plus d’une douzaine de candidats en lice à travers le pays.
À Christchurch, ville profondément marquée par les attentats de 2019 contre deux mosquées, plusieurs figures musulmanes s’engagent dans la compétition. Parmi elles, Jamal Fouda, imam de la mosquée Al-Nour, devenu une voix reconnue après les attaques. Il se présente comme candidat indépendant avec un programme axé sur l’unité et la sécurité. À ses côtés, Zahra Hosseini, militante des droits humains d’origine afghane, s’engage pour la visibilité des femmes musulmanes et des jeunes dans la vie publique.
À Porirua, Rabia Inayatullah, 21 ans, l’une des plus jeunes candidates, défend un programme tourné vers la jeunesse, l’écologie et l’égalité. Sa campagne a suscité une attention particulière après que ses affiches ont été vandalisées par des slogans islamophobes. « Nous faisons partie de ce pays et nous méritons une voix », a-t-elle affirmé.
À Auckland, au moins six candidats musulmans briguent un siège, dont Adel Basha, entrepreneur et expert financier, qui insiste sur la transparence et l’accessibilité des services locaux. À Wellington, Afnan Al-Rubayee, réfugiée irakienne et candidate du Parti travailliste, met l’accent sur le logement abordable, les transports publics et l’inclusion sociale.
Cette mobilisation est largement perçue comme une conséquence des attentats de 2019, qui ont incité les musulmans à investir davantage l’espace civique. En 2019, moins de six candidats musulmans s’étaient présentés ; en 2025, ils sont plus du double. Les observateurs y voient un tournant pour la représentation politique musulmane en Nouvelle-Zélande.
4303240