Selon larevolutionpermanente, dans un courrier daté du 15 septembre, les autorités ont annoncé vouloir engager une fermeture administrative temporaire, après une première tentative déjà initiée en 2024. Cet acharnement s’inscrit dans un contexte d’islamophobie d’État et de répression accrue des soutiens à la cause palestinienne.
Mercredi 27 septembre, plus d’une centaine de personnes se sont rassemblées devant la mosquée pour manifester leur opposition à cette mesure et rappeler le rôle central de ce lieu de culte et de solidarité dans la vie du quartier. Des habitants comme Nadia, présente depuis près de trois décennies, ont dénoncé une attaque contre un espace de sociabilité essentiel, tandis que l’imam Smaïn Bendjilali a fustigé dans un communiqué l’instrumentalisation de simples prises de position religieuses ou politiques pour justifier une fermeture.
Cette offensive s’inscrit dans une continuité marquée par la dissolution du CCIF en 2020, la loi séparatisme en 2021, ou encore les récentes mises en garde à vue de membres du CCIE. L’avocat de l’imam, Me Rafik Chekkat, a souligné que cette procédure vise avant tout à sanctionner son soutien à la Palestine et sa dénonciation de l’islamophobie institutionnelle.
En mai 2025, Smaïn Bendjilali avait déjà été condamné pour « apologie du terrorisme » après avoir partagé une interview sur la Palestine, une condamnation jugée emblématique de la criminalisation de la solidarité avec Gaza. Aujourd’hui, cette décision sert de prétexte à la préfecture pour justifier une nouvelle tentative de fermeture.
Dans un climat marqué par les dissolutions, les gardes à vue arbitraires et les attaques islamophobes croissantes, la situation de la mosquée des Bleuets illustre une politique visant à réduire au silence les voix musulmanes indépendantes et solidaires du peuple palestinien.