
Selon tunisienumeriquen originaire du Kentucky, vétérane de l’armée et conseillère en addictologie, elle décide de tester la réactivité des institutions religieuses face à une détresse immédiate : une mère sans lait pour nourrir son bébé de deux mois.
Le protocole est identique à chaque appel : Monroe se présente comme une mère en difficulté et demande une petite boîte de lait infantile, parfois avec un enregistrement de pleurs de bébé en fond sonore. L’expérience intervient dans un contexte social fragilisé par les perturbations du programme alimentaire SNAP et par la hausse générale du coût de la vie.
En quelques jours, les vidéos deviennent virales. Selon plusieurs médias américains, Monroe a contacté plus de quarante lieux de culte – majoritairement des églises, mais aussi des temples et une mosquée. Sur quarante-deux à quarante-trois appels, seuls neuf à dix ont accepté d’aider immédiatement, tandis que trente-trois ont refusé. Son compte TikTok est passé de quelques centaines d’abonnés à plus de quatre cent mille, avec des millions de vues cumulées.
La réaction d’une mosquée de la région de Charlotte, en Caroline du Nord, a particulièrement marqué les internautes. Contrairement à de nombreuses églises qui renvoient vers des formulaires ou des procédures internes, l’interlocuteur de la mosquée répond simplement : « Quel lait vous faut-il ? Quand pouvez-vous venir le prendre ? » Cette réactivité a été abondamment relayée sur les réseaux sociaux musulmans comme illustration de la solidarité islamique.
L’affaire a provoqué malaise et excuses dans certaines megachurches, tandis que la mosquée concernée a exprimé sa satisfaction de voir valorisée sa mission sociale. Au-delà de la polémique, l’expérience interroge le rôle des institutions religieuses face aux besoins immédiats des familles américaines.