Selon arabi21, le régime sioniste a également déployé une offensive numérique en recourant massivement aux publicités sponsorisées diffusées via Google et Meta. L’objectif : manipuler l’opinion publique internationale, délégitimer les mouvements de solidarité avec Gaza et justifier les massacres en cours.
Alors que le soutien populaire et humanitaire au peuple palestinien connaît un essor mondial, Israël a intensifié ses campagnes payantes sur ces plateformes. L’une des cibles majeures a été le « flottille de la Résistance », une initiative rassemblant plusieurs navires venus d’Europe pour briser le blocus maritime et acheminer de l’aide à Gaza.
Ces actions solidaires ont aussitôt été attaquées médiatiquement, des comptes officiels comme celui du ministère israélien des Affaires étrangères cherchant à les présenter comme un « convoi terroriste ».
Ces campagnes sont orchestrées par l’agence publicitaire d’État Lapam/IGAA, devenue un instrument central dans la guerre de communication. Selon une enquête d’Al Jazeera Investigates fondée sur l’outil de transparence de Google, depuis le 7 octobre 2023, plus de 5 000 annonces sponsorisées ont été publiées. Près de 3 000 ciblaient directement Israël, tandis que les autres s’adressaient à l’Europe, au monde arabe et surtout à l’Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis.
Les contenus diffusés insistaient notamment sur la négation de la famine à Gaza, cherchant à convaincre que la population n’était pas confrontée à une crise humanitaire. Plus de la moitié de ces publicités étaient orientées vers YouTube, le reste apparaissant dans les résultats de recherche Google.
D’après les documents du ministère israélien des Finances, entre juin et décembre 2025, près de 174 millions de shekels (51,8 millions de dollars) ont été consacrés à ces campagnes, dont 44,8 millions injectés directement dans les outils publicitaires de Google.