Istighfar dans le Coran / 5

Comment l’istighfar agit sur la vie d’ici-bas

13:27 - December 21, 2025
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IQNA-La croyance en l’influence des réalités spirituelles sur la vie n’implique nullement une diminution du rôle des causes matérielles. Il s’agit plutôt de reconnaître qu’aux côtés des facteurs matériels existent aussi des éléments spirituels agissants, tels que l’istighfar (la demande de pardon), qui exercent une influence réelle.

L’istighfar possède de nombreux effets, tant sur la vie d’ici-bas que sur l’au-delà. Si ses retombées spirituelles sont relativement évidentes, son impact sur la vie terrestre requiert davantage d’explication. Les actes humains peuvent produire des effets de trois manières : directe, indirecte et invisible (ghayb).

Dans la vision du monde islamique, tous les phénomènes renvoient à leur Créateur (Al-Imran : 109 ; Fatir : 18). Leur existence dépend de Sa volonté et s’opère à travers des « causes ». Or, ces causes ne se limitent pas aux seules causes naturelles ; il existe aussi des facteurs spirituels qui échappent à l’observation et au savoir humain et ne peuvent être connus qu’à travers les enseignements de la Révélation.

Selon les versets coraniques, il existe un lien particulier entre les actes de l’être humain et l’ordre de la création. Lorsque les sociétés humaines agissent, dans leurs croyances et leurs comportements, conformément à leurs dispositions naturelles, les portes des bénédictions s’ouvrent à elles. En revanche, si elles sombrent dans la corruption, elles s’exposent à la déchéance (Ar-Rum : 41 ; Al-A‘raf : 96 ; Ar-Ra‘d : 11 ; Ach-Choura : 30). Une partie de ces relations est compréhensible, tandis qu’une autre dépasse le champ du savoir humain.

Dans un hadith qudsi, Dieu le Très-Haut jure par Sa puissance et Sa majesté : لا یؤثِرُ عَبدٌ هَوای على هوى نَفسِهِ إلاّ أثبَتُّ أجَلَهُ عِندَ بَصَرِهِ و ضَمَّنتُ السَّماءَ و الأرضَ رِزقَهُ و كُنتُ لَهُ مِن وَراءِ تِجارَةِ كُلِّ تاجِرٍ « Aucun serviteur ne préfère Mon vouloir à ses propres désirs sans que Je n’installe la richesse intérieure en son cœur, que Je ne fasse de l’au-delà sa préoccupation constante, que Je ne garantisse sa subsistance par les cieux et la terre, et que Je ne sois son soutien derrière le commerce de tout commerçant. » Cette dernière expression montre que le commerce n’est pas livré au hasard : un ordre régit le marché et, si Dieu le veut, Il peut l’orienter en faveur de ce commerçant.

Ainsi, l’effet de l’istighfar sur la croissance économique (Nuh : 10-12) s’explique sous deux aspects. D’une part, l’istighfar authentique ne se limite pas à une demande verbale de pardon ; il implique surtout un effort pratique pour se libérer des impuretés morales et comportementales. Une part de ses effets économiques résulte donc de cette réforme des attitudes, qui favorise la confiance et attire les clients. D’autre part, les textes religieux indiquent que son influence invisible est encore bien plus profonde.

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