
Selon beurfm.net, né en 1902 à Khémis en Algérie, il arrive en France à l’âge de 17 ans, où il exerce divers métiers avant d’être nommé imam bénévole à la Grande Mosquée de Paris dans les années 1930.
Pendant l’Occupation, Abdelkader Mesli, avec le soutien du recteur Si Kaddour Benghabrit, utilise sa fonction pour protéger des familles juives menacées de déportation. Il rédige des certificats de confession musulmane falsifiés permettant à de nombreux Juifs de se soustraire aux rafles. La mosquée devient un lieu sûr, fournissant aussi des vivres et des cartes de rationnement à ceux qui y trouvent refuge. Selon les historiens, ces actions auraient permis de sauver entre 500 et 1 600 personnes, majoritairement de confession juive.
Face aux soupçons des autorités de Vichy et de l’occupant, Mesli est d’abord détaché à Bordeaux comme aumônier musulman au Fort du Hâ, où il continue d’aider discrètement les persécutés et organise des évasions. En février 1943, il s’engage plus formellement dans la Résistance en rejoignant l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA).
En juillet 1944, il est dénoncé, arrêté par la Gestapo et déporté dans les camps de Dachau puis de Mauthausen. Malgré les sévices et la torture, il ne trahit aucun de ses compagnons ni les familles qu’il a aidées. Libéré en mai 1945, très affaibli, il survit à l’enfer des camps.
Après la guerre, il reprend des fonctions religieuses à Bobigny et s’efforce de vivre avec humilité, sans chercher la reconnaissance publique de ses actes héroïques. Ce n’est que longtemps après sa mort que son rôle dans le sauvetage de Juifs pendant la Shoah a été pleinement redécouvert et salué, notamment avec la nomination de rues à son nom et des hommages officiels.