Régis Blachère, orientaliste français, qui prétend avoir utilisé des sources authentiques pour son « Introduction au Coran » n’a pas fait de comparaison entre les sources chiites et les sources sunnites, ni considéré le Coran comme critère d’authenticité des hadiths et des revayats, ce qui a conduit à des faiblesses dans ses conclusions.
Certains font remonter la compilation du Coran à l’époque du prophète (AS) et d’autre à l’époque d’Abou Bakr et d’Uthman. Régis Blachère a fait un grand travail sur la compilation du Coran à l’époque du prophète (AS) mais le traducteur Mahmoud Ramiar, a considéré que ce travail était incomplet et déclaré que la compilation du Coran par Abou Bakr et Uthman, avait des objectifs politiques et répondait à des intérêts personnels ou tribaux.
« Blachère a déclaré que le Coran à l’époque du prophète (AS) existait de façon éparpillée, et que ce sont les compagnons qui ont prêté plus d’attention à ce sujet après sa disparition sans arriver à un exemplaire de base. C’est Uthman qui aurait présenté une version unique pour éviter le démantèlement social et brulé toutes les autres versions qui existaient à l’époque.
Selon Blachère, étant donné le manque de version écrite, les Arabes de l’époque devaient se fier à leur mémoire et il a aussi déclaré qu’il n’existait pas dans les revayats de textes sur l’Histoire de la Révélation et la rédaction du Coran. Blachère explique cela en disant que le prophète (AS) à l’origine, n’avait pas connaissance du caractère prophétique de sa mission et ne savait qu’il avait été choisi pour réformer le monde arabe.
Il apprenait donc les versets par cœur et c’est quand il entra en contact avec les milieux juifs qu’il se rendit compte de la nécessité d’une rédaction des versets. Blachère prétend que les révélations qui étaient faites pendant ses voyages, ne pouvaient être rédigées par manque de moyens, et c’est la raison pour laquelle peu de sourates ont été rédigées pendant la vie du prophète (AS) et beaucoup de versets ont été oubliés.
Le problème de Blachère et de beaucoup d’orientalistes est leur recours aux revayats sunnites qui ouvrent le terrain à de telles conjectures. Par exemple, les revayats d’Aicha qui sont dans le Sahih Bokhari, disent que le prophète (AS) avait oublié certains versets et que c’est le lecteur de la mosquée qui les lui a rappelés.
Le Coran au verset 86 de la sourate Esra’ dit :
« وَلَئِن شِئْنَا لَنَذْهَبَنَّ بِالَّذِی أَوْحَیْنَا إِلَیْکَ ثُمَّ لاَ تَجِدُ لَکَ بِهِ عَلَیْنَا وَکِیلًا / إِلاَّ رَحْمَةً مِّن رَّبِّکَ إِنَّ فَضْلَهُ کَانَ عَلَیْکَ کَبِیرًا
Si Nous voulons, Nous pouvons certes faire disparaître ce que Nous t'avons révélé; et tu n'y trouverais par la suite aucun défenseur contre Nous.
Si ce n'est par une miséricorde de ton Seigneur, car en vérité Sa grâce sur toi est grande.
La question des problèmes matériels du Prophète (AS) pour rédiger la révélation ne correspond pas à l’Histoire qui dit que Khadija était très riche et avait mis ses richesses à la disposition du prophète (AS) pour la propagation de l’islam.
D’autres orientalistes ont pour affaiblir la révélation, font un lien entre le Coran et les écritures bibliques et l’Évangile. Cela s’avère parfaitement erroné lorsque nous comparons le contenu du Coran et des saintes écritures », a-t-il dit.
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