Le conseil de transition en Libye est actuellement en train d'organiser les prochaines élections législatives qui sont prévues dans dix jours, alors que les nouvelles se multiplient sur des accrocs entre les forces gouvernementales et les rebelles dans diverses régions du pays. Ces élections semblent montrer que tout est sous contrôle mais les conflits eux, montrent que les intérêts tribaux dominent et que les élections ne pourront pas régler les problèmes qui existent dans le pays.
Les rebelles ont même réussi à contrôler pendant plus de 24 heures, l'aéroport principal de la capitale qui a été rendu au gouvernement après des discussions avec les alliés des rebelles.
En dehors de Tripoli, la situation est très inquiétante et la menace de voir ce pays riche en pétrole, se diviser en plusieurs petits gouvernements indépendants, persiste.
Les indépendantistes dans la capitale et la région de Benghazi, réclament une révolution jusque dans les régions sud et occidentales, et se considèrent comme les héritiers de Kadhafi. La situation est arrivée à un point critique et jusqu'à présent, 13 pays ont reconnu le gouvernement indépendant de Benghazi.
Il est normal que le conseil de transitions cherche à montrer que tout est calme et normal, car le pays plus que jamais, a besoin de sécurité et du respect des principes fondamentaux de la démocratie et des intérêts nationaux, et non de disputes tribales et ancestrales pour s'approprier le pouvoir.
Dans ce contexte de désordre, les Etats-Unis qui depuis 2006 cherchent à établir leur bases au nord de l'Afrique, profitent de l'insécurité en Libye et de la présence croissante d'Al Qaeda, pour réaliser leurs objectifs.
Les 42 années de dictature de Kadhafi ont privé la société libyenne des plus élémentaires principes de la démocratie. Cette période qui a été celle des privilèges et des écarts sociaux entre l'est et l'ouest du pays, est la raison des conflits entre les révolutionnaires et les ennemis de la révolution qui cherchent tous à obtenir le plus d'avantages possibles.
Il est évident que les élections seront un signe de démocratisation mais l'existence d'une société est nécessaire pour régler les problèmes. Ce qui se passe dans certaines régions libyennes sort des cadres classiques. Dans certaines régions, ce sont les chefs des tribus qui décident et tout le monde doit leur obéir.
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