Le danger de coup d'état en Egypte
Article(IQNA)- Les élections présidentielles en Egypte sont l'évènement le plus important après la chute de Moubarak. Les militaires actuellement au pouvoir, souhaitent par un coup d'état, éviter un changement politique dans ce pays et s'approprier les résultats de la révolution.
Seyed Morteza Miri, spécialiste des questions du Moyen orient, dans un entretien avec l'Agence Internationale de Presse Coranique(IQNA) a déclaré :
"Les élections présidentielles en Egypte sont l'évènement le plus important après la chute de Moubarak. Les militaires actuellement au pouvoir, souhaitent par un coup d'état, éviter un changement politique dans ce pays et s'approprier les résultats de la révolution. Le deuxième tour des élections orientera de façon décisive, l'avenir et les relations internationales de ce pays. A mon avis, ces élections seront à l'origine de grands changements en Egypte et si Mohamad Morsi sort vainqueur des élections, comme cela est très prévisible, sans coup d'état en faveur d'Ahmad Shafiq.
Comme l'a dit Amr Soliman, les militaires en se posant en faveur d'Ahmad Shafiq, sont entrés dans un jeu dangereux bien que la situation ne sera plus jamais ce qu'elle était avant la révolution. L'opinion égyptienne n'acceptera plus jamais un retour au régime de Moubarak et le Parlement égyptien ne travaillera jamais avec un gouvernement issu d'un coup d'état militaire. Moubarak était très dépendant des pays occidentaux et des Etats-Unis, cela ne sera pas le cas avec le nouveau gouvernement bien que cela ne signifie pas une opposition ouverte à l'Occident.
A mon avis, le nouveau gouvernement souhaite des relations durables avec les autres pays et aussi avec les pays occidentaux, et les réformes dans le domaine diplomatique seront des réformes en douceur.
Les récentes évolutions au Moyen orient ont affaibli les relations des gouvernements avec les pays occidentaux et les ont rapproché des peuples. Elles ont aussi été à l'origine de changements diplomatiques et politiques différents selon les pays. Par exemple, la Tunisie, la Libye et l'Egypte auront des bases différentes dans leur politique étrangère. La victoire de Mohamad Morsi et du parti de la liberté en Egypte, montre une tendance des Egyptiens pour le régime de Turquie et son parti de la liberté et du progrès.
La modération et les résultats positifs de Recep Tayyip Erdoğan, ont fait de ce pays un modèle pour Morsi et son gouvernement, pour une sortie de la crise en Egypte. Le soutien du parti turc aux candidats islamiques montre que les relations entre l'Egypte et la Turquie se développeront et augmenteront l'influence de la Turquie dans la région.
La victoire du parti des Frères musulmans sera aussi à l'origine d'un revirement dans les relations avec le régime sioniste, bien que je ne pense pas que le nouveau gouvernement éventuel soit à la recherche de tensions avec les pays occidentaux et le régime sioniste, mais du respect de la dignité nationale et islamique.
Son objectif sera à mon avis, d'effectuer certaines réformes dans le traité de paix israélo-égyptien signé à Washington en 1979, pour la création de deux gouvernements indépendants, palestinien et israélien, et pour la protection de sa sécurité et de ses frontières", a-t-il dit.
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"Les élections présidentielles en Egypte sont l'évènement le plus important après la chute de Moubarak. Les militaires actuellement au pouvoir, souhaitent par un coup d'état, éviter un changement politique dans ce pays et s'approprier les résultats de la révolution. Le deuxième tour des élections orientera de façon décisive, l'avenir et les relations internationales de ce pays. A mon avis, ces élections seront à l'origine de grands changements en Egypte et si Mohamad Morsi sort vainqueur des élections, comme cela est très prévisible, sans coup d'état en faveur d'Ahmad Shafiq.
Comme l'a dit Amr Soliman, les militaires en se posant en faveur d'Ahmad Shafiq, sont entrés dans un jeu dangereux bien que la situation ne sera plus jamais ce qu'elle était avant la révolution. L'opinion égyptienne n'acceptera plus jamais un retour au régime de Moubarak et le Parlement égyptien ne travaillera jamais avec un gouvernement issu d'un coup d'état militaire. Moubarak était très dépendant des pays occidentaux et des Etats-Unis, cela ne sera pas le cas avec le nouveau gouvernement bien que cela ne signifie pas une opposition ouverte à l'Occident.
A mon avis, le nouveau gouvernement souhaite des relations durables avec les autres pays et aussi avec les pays occidentaux, et les réformes dans le domaine diplomatique seront des réformes en douceur.
Les récentes évolutions au Moyen orient ont affaibli les relations des gouvernements avec les pays occidentaux et les ont rapproché des peuples. Elles ont aussi été à l'origine de changements diplomatiques et politiques différents selon les pays. Par exemple, la Tunisie, la Libye et l'Egypte auront des bases différentes dans leur politique étrangère. La victoire de Mohamad Morsi et du parti de la liberté en Egypte, montre une tendance des Egyptiens pour le régime de Turquie et son parti de la liberté et du progrès.
La modération et les résultats positifs de Recep Tayyip Erdoğan, ont fait de ce pays un modèle pour Morsi et son gouvernement, pour une sortie de la crise en Egypte. Le soutien du parti turc aux candidats islamiques montre que les relations entre l'Egypte et la Turquie se développeront et augmenteront l'influence de la Turquie dans la région.
La victoire du parti des Frères musulmans sera aussi à l'origine d'un revirement dans les relations avec le régime sioniste, bien que je ne pense pas que le nouveau gouvernement éventuel soit à la recherche de tensions avec les pays occidentaux et le régime sioniste, mais du respect de la dignité nationale et islamique.
Son objectif sera à mon avis, d'effectuer certaines réformes dans le traité de paix israélo-égyptien signé à Washington en 1979, pour la création de deux gouvernements indépendants, palestinien et israélien, et pour la protection de sa sécurité et de ses frontières", a-t-il dit.
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