Il n'y a aucun doute que l'avion turc qui a été abattu par les forces syriennes avait franchi l'espace aérien syrien. La réaction rapide des forces anti aériennes a montré qu'une guerre contre Bachar al-Assad, n'était pas la meilleure solution étant donné le niveau de préparation de l'armée syrienne.
La réunion spéciale de l'Otan sur demande de la Turquie, pour l'examen de l'abatage d'un de ses avions F4, s'est déroulée le 26 juin 2012, et Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l'OTAN, dans une conférence de presse, a condamné la réaction de la Syrie et déclaré qu'une attaque contre la Syrie n'était pas en accord avec les objectifs de l'Otan.
Recep Tayyip Erdoğan, premier ministre de Turquie, a quant à lui, condamné cette attaque de la Syrie mais déclaré que la Turquie ne tombera pas dans le piège de ceux qui veulent un conflit armé entre les deux pays.
Les déclarations qui ont été faites vendredi 22 juin ont montré une précaution des milieux politique et les opposants ont réagi avec beaucoup de précaution, se contentant de simples menaces médiatiques contre Bachar al-Assad.
Ces réactions montrent que tout le monde a compris la sensibilité de cette région et qu'une intervention militaire ou une guerre entre le régime de Bachar al-Assad et une organisation internationale comme l'Otan, aurait de grandes retombées internationales.
Une guerre dans cette région qui possède 60% des réserves de pétrole et exporte chaque jour, 1,5 millions de barils, et qui est reliée par le canal de Suez aux marchés internationaux, mettrait dans l'embarras tous les gouvernements et l'économie mondiale déjà très malmenée par la crise.
De plus un conflit dans la région permettrait à des groupes terroristes comme le Pejak et Al Qaeda, de se développer grâce à l'appui de certains groupes ethniques et religieux. Ce qui serait une catastrophe historique dont l'ampleur est difficile à évaluer.
Les pays occidentaux qui profitent du trouble dans la région, en ont fait un marché de vente d'armements. L'Allemagne et les Etats-Unis ont signé des accords militaires considérables entre 10 et 24 milliards de dollars, avec l'Arabie saoudite, et la France en trois mois, a vendu des avions au Qatar et aux Emirats, pour sortir de la crise.
La guerre contre l'Afghanistan et l'Irak, a montré que les pays occidentaux ne cherchaient que leurs intérêts et que "leur défense de la démocratie" n'était qu'un prétexte pour tromper l'opinion publique et cacher leurs crimes.
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